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 La bataille du fleuve Wabash

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MessageSujet: La bataille du fleuve Wabash   La bataille du fleuve Wabash Icon_minitimeSam 12 Nov 2011 - 16:36

La bataille du fleuve Wabash
4 novembre 1791


Les origines


Le Traité de Paris de 1783 reconnut l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. Il octroya au nouvel état une souveraineté sur toute terre située à l'est du Mississipi et au sud des Grands Lacs.
Cet espace incluait les territoires ancestraux de plusieurs tribus indiennes, situées au nord-ouest du fleuve Ohio, qui ne furent évidemment pas consultées et qui ne reconnurent jamais le traité. Durant la seconde moitié des années 1780, les colons subirent environ 1.500 attaques de la part des tribus locales. Du fait de cet état d'insurrection perpétuel, le président Washington décida d'utiliser la force armée afin de pacifier la région.

Le 7 octobre 1790, une troupe de 1.453 hommes (dont seulement 320 militaires professionnels), sous les ordres du général de brigade Josiah Harmar, fut engagée contre les tribus indiennes locales. Le 22 octobre, à proximité de l'actuelle localité de Fort Wayne, la troupe parvint au contact des Indiens. Harmar, réputé pour son état d'ivresse perpétuel, envoya une colonne de 400 hommes, dirigés par le colonel Harding, contre une force estimée à 1.100 Indiens. Informé de l'importance réelle de la force indienne, il se refusa à engager de nouveaux effectifs alors que Harding, certain de recevoir des renforts, engageait le combat. La défaite, prévisible, fut au rendez-vous et Harmar dut battre en retraite après avoir perdu 223 soldats (dont 129 tués).

Le président Washington décida d'une nouvelle opération, plus vigoureuse, pour l'année 1791. L'opération fut confiée au soins du général Saint-Clair qui se vit confier deux régiments de l'armée régulière en plus d'éléments de la milice du Kentucky.



La bataille


Prévue pour l'été 1791, l'offensive de Saint-Clair fut retardée du fait de divers problèmes logistiques. Il ne quitta Fort Washington (auj. Cincinnati, Ohio) qu'au mois d'octobre de la même année, avec des effectifs peu formés et indisciplinés, des provisions réduites et une cavalerie quasi inexistante. L'objectif de cette force était Kekionga, capitale de la tribu des Indiens Miamis, aux abords de l'actuel Fort Wayne, Indiana.

Forte d'environ 1.500 soldats, la colonne Saint-Clair était accompagnée d'environ 200 à 250 civils, comprenant des ouvriers, des épouses et enfants de militaires, des blanchisseuses et des prostituées.
En date du 2 novembre, un mois après son départ, Saint-Clair ne comptait plus que 1.120 combattants tant du fait de la maladie que des désertions. Le lendemain, le 3 novembre, ce chiffre était tombé à 920 combattants (dont 52 officiers).

Dans la nuit du 3 au 4 novembre, la force de Saint-Clair campa sur les rives du fleuve Wabash loin de l'actuelle localité de Fort Recovery. Le général américain ne se douta pas un instant de la présence d'une coalition indienne forte de 1.800 à 2.000 guerriers dirigés par Michikinikwa (« Little Turtle »), chef des Miamis, "Blue Jacket", chef des Shawnees, et Buckongahelas, chef des Delawares (Lenape).


A l'aube du 4 novembre 1791, la coalition indienne attaqua, par surprise, l'armée U.S. au campement.
Rapidement, les positions américaines furent débordées et les troupes s'enfuirent en désordre. Saint-Clair eut trois chevaux tués sous lui tandis qu'il tentait de rassembler ses troupes. Nombre d'hommes cherchèrent refuge sous les chariots ou dans les bois environnants; d'autres firent preuve de la plus extrême lâcheté.
Trois heures durant, Saint-Clair tenta de riposter à l'attaque mais en vain. Les miliciens prirent la fuite dès le début de l'attaque. Les militaires professionnels, trop peu nombreux, tentèrent une contre-attaque à la baïonnette mais celle-ci échoua. Totalement débordé, Saint-Clair fut contraint d'ordonner une retraite qui prit rapidement des allures de déroute.

Dans le massacre qui s'ensuivit, Saint-Clair subit la plus sévère défaite de toute l'histoire militaire américaine et y perdit son second en grade, Richard Butler, atteint aux deux jambes et achevé d'un coup de tomahawk à la tête.
Au final, les pertes U.S. furent les plus graves jamais subies : 632 tués (69% de l'effectif engagé), et 264 blessés (soit 97.4 % de l'effectif engagé, blessés compris). Seulement 24 combattants américains s'en sortirent indemnes. La plupart des civils perdirent le vie dans l'engagement.
Les Indiens ne perdirent environ que 80 à 100 hommes, dont 35 à 67 tués selon les sources.

Le reste des forces U.S. reflua rapidement vers Fort Jefferson après avoir essuyé des pertes plus de trois fois supérieures à la pourtant bien plus célèbre bataille de la Little Big Horn .


Les suites


Au lendemain de sa défaite, Saint-Clair gagna Philadelphie afin d'y faire son rapport. Le général demanda à être traduit en cour martiale afin de s'y justifier. Le président Washington intervint personnellement afin de lui refuser ce droit et d'exiger sa démission immédiate.
Par ailleurs, la Chambre des Représentants, dans le premier exemple d'enquête parlementaire U.S., fut chargé d'examiner les raisons du désastre. Les conclusions du rapport des élus furent, pour la première fois de l'histoire américaine, classées secrètes, comme le furent plus tard les affaires du Watergate, de la prise d'otages de l'ambassade U.S. en Iran (1979) et, en partie, la procédure de destitution du président Clinton.

Les conclusions parlementaires sont, depuis lors, toutefois devenues publiques. Les élus reconnurent largement que le pouvoir n'avait pas permis à Saint-Clair de disposer de moyens valables pour engager son expédition et le blanchirent largement.
Mais la présidence n'admit jamais le désastre qui priva l'armée U.S. de l'époque du quart de ses effectifs totaux.
En 1794, une nouvelle force, dirigée par le major général "Mad Anthony" Wayne, réussit là où Saint-Clair avait échoué en écrasant la coalition indienne du nord-ouest à Fallen Timbers.

A plus d'un titre, la bataille du fleuve Wabash est remarquable :

De par les effectifs engagés, la bataille est la plus importante de toutes celles livrées durant les guerres indiennes.
Il s'agit de la pire défaite jamais subie par une armée U.S. de toute l'histoire.
Le major général Butler, tué dans le combat, reste le plus haut gradé américain jamais tué dans une bataille.
Il s'agit là de la plus grande victoire jamais remportée par les Indiens contre l'envahisseur

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