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 Elfego Baca

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MessageSujet: Elfego Baca   Elfego Baca Icon_minitimeJeu 25 Aoû 2011 - 13:49

La fusillade de Frisco
1er décembre 1884


Pas de lois !


En 1884, la petite localité de Frisco, Nouveau Mexique, n'avait guère d'importance. Quelques dizaines de personnes vivaient en cet endroit reculé où la loi n'était guère présente.
De nos jours, hormis l'aspect légal et un nouveau nom, Reserve, les choses n'ont guère changé. La population n'a guère augmenté et la localité pas vraiment évolué.
Hors, ce véritable "trou perdu" est célèbre dans tous les Etats-Unis du fait des événements qui s'y déroulèrent entre le 29 novembre et le 1er décembre 1884.

Une troupe de cowboys avait investi la localité à cette époque, après six mois passés sur les pistes. Ivres la plupart du temps, ces vachers, issus du ranch Slaughter, chargeaient régulièrement dans les rues, tirant des coups de revolvers au hasard dans les maisons.
Le maire et le juge de paix étaient intervenus et avaient arrêté l'un des individus les plus nuisibles. Ses amis avaient pris d'assaut la prison, tué le gardien et libéré le malfaisant.

Les choses restèrent quelque peu en l'état jusqu'au moment où, le 29 novembre 1884, un sheriff adjoint de 19 ans arriva à Frisco. Le jeune Américano-Mexicain, nommé Elfego Baca, arriva sur la place du village alors qu'un des cowboys ivres, nommé MacCarthy, sortait d'un saloon en tirant des coups de feu dans tous les sens.
Baca maîtrisa rapidement l'énergumène et l'enmena chez le juge de paix qui, épouvanté, refusa d'agir.

Baca s'installa dans l'unique hôtel, attachant son prisonnier au lit, et se posta à l'entrée de l'établissement avec un fusil sur les genoux.
Les cowboys du ranch Slaughter ne furent pas longs à réagir et se présentèrent, à cheval et en armes, devant l'hôtel. L'un d'eux tenta de se saisir de son arme et fut atteint d'une balle dans le genou. Baca tira quatre autres coups de feu qui semèrent la panique parmi les chevaux de ses adversaires. Celui du chef de la bande, le contremaître Perham, perdit l'équilibre et tomba sur son cavalier, le tuant net. Les autres cowboys prirent la fuite rapidement, ne réapparaissant plus de la soirée.



Elfego Baca
Elfego Baca Img15510



La fusillade


Le 1er décembre 1884, lorsque Baca sortit de l'hôtel avec son prisonnier, 80 hommes armés l'attendaient.
Le sheriff adjoint parvint néanmoins au bureau du juge de paix pour constater que ce dernier gisait inanimé.
Les cavaliers se rapprochèrent menaçants. Seule la crainte de toucher MacCarthy empêchèrent les cowboys d'ouvrir le feu.

Baca profita de la présence d'une ruelle à proximité pour s'y engouffrer en vitesse. Plusieurs balles sifflèrent à ses oreilles mais ne l'atteignirent pas.
Au bout de la ruelle s'étendait un terrain vague avec une seule cabane au milieu. Baca se réfugia à l'intérieur.

Un Texan du nom de Jim Herne défonça la porte de la cabane, tenant un revolver dans chaque main. Baca riposta, tirant un seul coup de feu qui étendit son adversaire raide mort.

Les cowboys renonçèrent à un assaut immédiat et ouvrirent le feu contre la cabane faite de rondins dont les intervalles avaient été comblés de terre sèche. L'habitation ne disposait que d'une porte et d'une fenêtre.

A l'aide d'un couteau, Baca creusa des meutrières tandis que les balles des assiégeants claquaient contre son abri.
L'assiégé n'ayant pas riposté, les cowboys le crurent mort et l'un d'eux se risqua sur le terrain vague avant d'être abattu par Baca. Un autre assiégeant, tentant de traverser une ruelle, fut atteint d'une balle à l'épaule.

Vers 9h00 du matin, Baca disposait de 91 cartouches.
De leur côté, les cowboys tirèrent, tout le matin et une partie de l'après midi, des centaines de coups contre la cabane.
Baca riposta peu. Vers midi, il aperçut un adversaire sur un toit et tira, le tuant net.

Dans la nuit, les cowboys lançèrent une charge de dynamite contre la cabane mais les explosifs, éclatant à l'air libre, firent peu de dégâts.
Le lendemain matin, les assiégeant tirèrent encore une demi-heure contre la cabane puis crurent avoir tué Baca. Un cowboy s'aprocha de la bâtisse lorsque, visant d'une meurtrière et tirant à coup sûr, Baca l'abattit d'une balle dans la tête.

Les survivants dégrisés, furent pris d'une peur superstitieuse et plus aucun n'osa approcher de la cabane. Les plus intelligents se mirent à craindre les conséquences de leur agression contre le juge et Elfego.
De leur côté, les habitants de Frisco reprirent courage, constatant qu'un seul homme tenait en échec 80 adversaires.

Dans l'après-midi, un certain Cook organisa une "commission d'armistice" avec l'aide d'un nommé Rose et d'un certain Naranjo.
A ce moment, Baca ne disposait plus que de 8 cartouches et espérait encore abattre deux ou trois adversaires avant d'être lui-même tué.

Les pourparlers durèrent deux heures mais les cowboys saisirent l'occasion de sauver la face.
Il fut décidé que les assiégeants partiraient en armes pour Socorro afin de remettre l'affaire aux mains des autorités. Baca et les trois habitants de Frisco les suivraient, également en armes.

Elfego Baca avait résisté seul pendant 33 heures contre 80 ennemis, en tuant 5 et en blessant 14 (soit le quart d'entre eux).



Epilogue



Le jugement de cette affaire devint le plus célèbre de l'histoire judiciaire du Nouveau Mexique.
Un balai qui était posé contre le mur de la cabane fut présenté comme pièce à conviction. Le manche était percé de 12 balles.
La porte de la cabane avait été percée par 367 projectiles et l'enquête révèla qu'environ 4.000 coups de feu avaient été tirés contre la bâtisse.
Baca fut acquitté à l'unanimité sous les acclamations de l'assistance.
MacCarthy, le cowboy ivre qui avait déclenché l'affaire, ne fut jamais convoqué au tribunal.
Quant aux Slaughter's boys, ils ne troublèrent plus jamais la tranquillité de la localité poussièreuse.



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