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 L’esclavage

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Général Lawrence Sisco
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MessageSujet: L’esclavage   L’esclavage Icon_minitimeDim 15 Fév 2015 - 7:45

L’esclavage
Je lance le sujet... study

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yves.j

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MessageSujet: Re: L’esclavage   L’esclavage Icon_minitimeDim 15 Fév 2015 - 8:41

J'en suis un.... de mon salaire... Crying or Very sad
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MessageSujet: Re: L’esclavage   L’esclavage Icon_minitimeDim 15 Fév 2015 - 9:27

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En France par exemple

Avant 1789
Par une ordonnance du 8 mai 1779, Louis XVI renouvelle l'abolition du servage et du droit de suite en France. Cette ordonnance qui porte sur les servitudes réelles, affranchit tous les « mains mortables » des domaines royaux, ainsi que les hommes de corps, les « mortaillables » et les « taillables ».
En 1748 dans De L'esprit des Lois Montesquieu écrivit un texte satirique intitulé De l'esclavage des nègres; il y tournait en dérision les justifications idéologiques et matérielles de l'esclavage négrier. En 1755, le Chevalier de Jaucourt rédigea les articles « esclavage » et « traite des nègres » (demandant son abolition) dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Il estimait que détenir quelqu'un en esclavage, c'est lui déclarer la guerre et légitimait donc la résistance des esclaves.
Brissot créa en 1788 la Société des amis des Noirs dont les objectifs affirmés étaient l'égalité des blancs et des hommes de couleur libres, l'interdiction de la traite négrière et l'abolition progressive de l'esclavage colonial. Condorcet (Réflexions sur l'esclavage des nègres) réclama un moratoire d'une durée de 70 ans entre la fin de l'esclavage et l'accession des affranchis au statut de citoyen.
 
L'abolition du 16 pluviose an II
En 1788, les délégués de Saint-Domingue aux États généraux, Louis-Marthe de Gouy d'Arsy et Denis Nicolas Cottineau de Kerloguen, fondent un comité colonial, destiné à empêcher toute réforme du système esclavagiste, puis le Club Massiac, un groupe de pression.
Malgré les efforts de ses membres éminents, comme Mirabeau, Pétion, Clavière, l'abbé Grégoire, Lanthenas, Lafayette et Sieyès, la Société des amis des Noirs ne put obtenir que provisoirement le premier des trois objectifs auprès de l'Assemblée constituante. Le Club Massiac obtient le maintien de l'esclavage dans les colonies le 28 novembre 1789. Au cours de ces débats, le député Barnave s'exclama « le nègre ne peut croire qu'il est l'égal du blanc ».
Par un décret du 15 mai 1791, l'Assemblée constituante accorde l'égalité des droits politiques aux gens de couleur nés dans les colonies de parents libres (les planteurs métis et non les esclaves affranchis). Le décret maintient donc l'esclavage héréditaire ; il ne rend pas illégal non plus la traite. Seul parmi les adversaires de Barnave, Robespierre, au nom de ses principes et de l'humanité, condamna le compromis. Mais le 24 septembre 1791, dans le cadre de la régression qui suivit la fuite de roi à Varennes et la fusillade du Champ-de-Mars, Barnave réussit à faire révoquer ce décret, justifiant les craintes formulées au club des jacobins par l'abbé Grégoire le 16 septembre. Il bénéficia pour cela de la défection de Lafayette et de Sieyès, qui avaient l'un et l'autre participé, en conformité avec leurs principes égalitaires, au débat de mai 1791, défection vivement condamnée par Brissot dans le Patriote Français du 26 septembre. Néanmoins, le 28 septembre, le député jacobin Edmond Dubois-Crancé parvint à obtenir de l'assemblée constituante l'abolition de l'esclavage et l'égalité des hommes de toutes les couleurs en France continentale.
 
Décret d'abolition de l'esclavage du 16 pluviôse an II.
A la Convention après le décret d'abolition de l'esclavage du 16 pluviôse an II.
Le 4 avril 1792, l'Assemblée nationale décida d'accorder la pleine citoyenneté à tous les libres de couleur31. Plus exactement, ce jour-là le roi sanctionna — comme la constitution de 1791 le voulait — les décrets législatif du 24 mars et gouvernemental du 28 mars 1792.Clavière et Roland avaient été nommés ministres par le roi au début du mois et persuadèrent Louis XVI de valider sans délai la décision de l'assemblée législative : ce fut « la loi du 4 avril 1792 ». Deux commissaires jacobins, proches de la Gironde, Léger-Félicité Sonthonax et Étienne Polverel furent nommés par Brissot — élu député en septembre 1791 — pour faire appliquer le décret dans la colonie. Le premier avait publié entre septembre 1790 et juin 1791 dans le périodique hebdomadaire les Révolutions de Paris (les articles étaient anonymes mais Brissot nous apprend l'identité de l'auteur dans ses mémoires écrits en prison en octobre 1793) « des articles très énergiques en faveur des hommes de couleur » et même contre l'esclavage des Noirs. Le second avait fait radier Barnave du club des Jacobins le 25 septembre 1791 et avait participé aux côtés de Clavière, l'abbé Grégoire, Condorcet et Lanthenas à un jury jacobin chargé de couronner le meilleur almanach constitutionnel et populaire. L'almanach du Père Gérard de Jean-Marie Collot d'Herbois qui fut sélectionné condamnait l'esclavage des Noirs. Ils s'embarquèrent en juillet pour Saint-Domingue.
Par un décret du 16 pluviôse an II (4 février 1794), d'après une rédaction de Jean-François Delacroix, la Convention abolit l'esclavageN 6 en avalisant et généralisant la décision unilatérale du commissaire de la Convention au nord et à l'ouest de Saint-Domingue, Léger-Félicité Sonthonax, prise le 29 août 1793, suivie de l'envoi à Paris de six élus et de trois suppléants. Au Sud de Saint-Domingue, elle fut décrétée par Étienne Polverel le 21 septembre 1793, sans qu'à la date du 16 pluviôse an II, la Convention ne soit au courant, faute d'avoir reçu de députés de cette partie de la colonie. Il y eut ici donc conjonction entre les deux décisions, locale et nationale. Aucun député de cette partie méridionale de la grande colonie ne fut jamais élu pour participer aux débats de la Convention et des assemblées directoriales.
Cette abolition, certes dictée par un humanisme hérité des Lumières, avait aussi comme objet de ramener le calme à Saint-Domingue dans un contexte de pression militaire britannique sur les possessions françaises des Caraïbes. Le discours de Danton dans lequel il se serait écrié le 16 pluviôse an II, "L'Anglais voit s'anéantir son commerce" a laissé croire à une motivation opportuniste et vénale. Mais l'authenticité de cette phrase rapportée imparfaitement par un auteur, Augustin Cochin, a été contestée. Les esclaves affranchis disposèrent dès lors de la citoyenneté française. En tout cas cette abolition fut également appliquée dans d'autres possessions françaises : aux Antilles, seules la Martinique et Tobago que les Anglais contrôlaient alors, ne connurent absolument pas la suppression de l'esclavage et la volonté de la métropole de faire appliquer l'émancipation aux Mascareignes se heurta au refus des représentants de locaux de recevoir les commissaires du Directoire venus dans cette perspective en janvier 1796. Sinon outre les deux entités de Saint Domingue, l'abolition de l'esclavage et de la traite s'appliqua réellement qu'en Guadeloupe, sous la houlette de Victor Hugues38, en GuyaneN 7 et à Saint-Lucie pendant l'année (1795-1796) au cours de laquelle la France réussit à prendre le contrôle de cette colonie.
Il n'en reste pas moins que la ratification du décret de Sonthonax entraîna l'envoi en métropole de nouveaux députés de couleur à la Convention accueillis et écoutés chaleureusement par Camboulas, René Levasseur, Danton, Jean-François Delacroix, l'abbé Grégoire40 comme à la Commune par le porte-parole des sans-culottes, Chaumette qui prononça en leur présence un très long discours abolitionniste le 30 pluviôse an II (18 février 1794) au Temple de la Raison N 8. Hébert consacra dans le Père Duchesne un article très chaleureux à cette fête44. D'autres fêtes de l'abolition de l'esclavage, qui ont fait l'objet ces vingt dernières années de multiples travaux45, furent organisées en province jusqu'en juillet 1794 souvent sous l'égide de représentants en mission : Bordeaux (Tallien), Lyon (Fouché, Meaulles, Laporte), Châlons-sur-Marne (Adam Pfiegler), Brest (Prieur de la Marne), Rouen-Le Havre (Claude Siblot), Provins-Montereaux (Nicolas Maure), Vitry-le-François (Jean-Claude Battelier), Bourg-en-Bresse (Antoine Albitte). Cette dernière fête fut la plus spectaculaire, car, au nom de l'unité du genre humain, on y vit des femmes blanches et noires échanger quelque temps leurs bébés pour allaitement. Parallèlement, à peu près jusqu'au 9 thermidor an II, des centaines d'adresses en provenance de sociétés populaires provinciales parvinrent à la Convention, la félicitant du vote de ce décret émancipateur46. Si après thermidor an II, la lecture d'adresses et l'annonce de fêtes furent annulées, l'abolition ne fut pas mise en cause. Au contraire dans la constitution du 5 fructidor an III, (22 août 1795) qui sanctionne le principe de la république des propriétaires et supprime le suffrage universel masculin, sous l'autorité de Boissy d'Anglas (ancien député de la Plaine), le décret du 16 pluviôse an II est validé dans ses articles 6 et 7 par le principe de la départementalisation des colonies. À l'assemblée constituante en mai 1791 Boissy d'Anglas avait voté et écrit en faveur de la cause des hommes de couleur libres et exprimé dans une perspective d'avenir des convictions antiesclavagistes. Il faut à ce sujet noter que le mouvement antiesclavagiste révolutionnaire et militant ne s'est pas limité à la Société des Amis des Noirs. Le Cercle Social, né en 1790, en la personne de l'abbé Fauchet était très marqué par la philosophie abolitionniste. Sonthonax qui écrivit — nous l'avons vu — des articles abolitionnistes dans les Révolutions de Paris jusqu'en juin 1791 — ne l'était pas. Il fut relayé par Chaumette, ancien mousse, témoin à ce titre des forfaits de l'esclavage et de la traite (août 1791-juin 1792 puis un article en février 1794). Le 4 juin 1793 il se présenta à la Convention avec une pétition demandant l'abolition de l'esclavage.
Olympe de Gouges, surtout connue pour son combat en faveur des droits de la femme, s'est beaucoup plus tôt engagée dans cette cause, par une pièce de théâtre écrite vers 1785, représentée une fois en décembre 1789 (mais publiée en mars 1792 quelques mois après l'élection de Pétion à la mairie de Paris) Zamor et Mirza47. En janvier 1790, elle clame dans une brochure à destination d'un colon qu'elle n'est pas et n'entend pas être membre de la société des Amis des Noirs. À l'assemblée constituante le 11 mai 1791, un député du Vermondois, Vieffville des Essarts, présente un projet d'abolition assez proche de ceux proposés par les Amis des Noirs. L'assemblée l'écarte prudemment des débats, mais le fait publier. Le 18 mai c'est Marat qui en présente un dans l'Ami du Peuple. Contrairement à une idée reçue, Robespierre, qui s'écria le 13 mai 1791 « Périssent les colonies » pour rejeter la constitutionnalisation de l'esclavage proposée avec succès par Barère ne fut jamais membre de cette société. À l'assemblée législative, début décembre 1791, le député des Bouches-du-Rhône, Mathieu Blanc-Gilli prend le relais de Vieffiville des Essarts en proposant à son tour un plan d'abolition de l'esclavage.Dans ses mémoires écrits vers 1830 l'ancien Conventionnel montagnard de la Sarthe, René Levasseur, qui le premier proposa le 16 pluviôse an II l'extension de l'abolition à toutes les colonies, explique que dix ans avant la Révolution, il fut déshérité par son père pour avoir dénoncé la traite des Noirs. Dans la presse il faut enfin compter avec le journaliste Claude Milscent (1740-1794), créole ancien propriétaire d'esclaves, rédacteur jacobin du Créole Patriote qui de septembre 1792 à mars 1794 publia régulièrement des articles sur le sujet, participa à la campagne de juin 1793 auprès de Chaumette  et salua avec enthousiasme le décret du 4 février 1794 : original le 5 février 1794 il rendit compte exclusivement de sa réception chaleureuse au club des Jacobins55. Enfin chez les métis il faut compter avec Julien Raimond qu militait depuis 1789 pour la cause des hommes de couleur libres mais n'en avait pas moins des projets d'abolition progressive de l'esclavage des Noirs.
Le 19 ventôse an II-9 mars 1794, est décrétée l'arrestation des colons blancs esclavagistes présents en France intriguant contre l'exécution du décret de pluviôse.
 
Le rétablissement napoléonien
Articles détaillés : Loi du 20 mai 1802, Expédition de Saint-Domingue et Toussaint Louverture.
Par la loi du 20 mai 1802, Napoléon Bonaparte rétablit l'esclavage dans les territoires restitués à la suite du traité d’Amiens, traité qui, en restaurant la paix, rétablit en outre la sécurité du commerce maritime et permit aux négriers français de recommencer leurs expéditions pour quelques mois, avant que la reprise des hostilités en 1803 et l'établissement du blocus continental n'entraîne à nouveau leur repli jusqu'à la Restauration38. La loi de 1802, si elle ne prévoyait pas le rétablissement de l'esclavage dans toutes les colonies françaises, laissait à travers son article IV toute latitude au gouvernement pour légiférer en faveur de son rétablissement général.
En Guadeloupe, en mai 1802, une partie des soldats noirs se rebella. L'insurrection fut écrasée. On estime que près de 4 000 personnes furent tuées entre mai et décembre 1802, dont un millier de soldats réguliers57. L'esclavage fut progressivement rétabli. Le 17 juillet 1802, Richepance publia un arrêté qui refusait aux gens de couleur de porter le titre de citoyens58, qui replaçait les cultivateurs dans une servitude complète et qui supprimait les salaires aux cultivateurs. En revanche, l'arrêté consulaire du 16 juillet 1802 n'a jamais été publié60. Le rétablissement légal de l'esclavage fut publié le 14 mai 1803. Le 26 mai 1803, la Guadeloupe revint dès lors au régime antérieur à 1789.
Cependant, malgré la dictature, le mouvement abolitionniste ne fut pas complètement réduit au silence : ainsi grâce à Fouché, sans doute, devenu ministre de l'intérieur, l'abbé Grégoire put continuer à écrire et publier. D'abord en 1800 après l'arrivée de Malouet, une réflexion sur la responsabilité supposée de Las Casas dans la mise en esclavage des Noirs. Il le contesta dans une brochure qui fit débat. En 1808 il publia un livre égalitaire : de la littérature des Nègres. Il continua le combat entamé en 1789 jusqu'à sa mort en 1831. Napoléon Ier, de retour de l'île d'Elbe lors des Cent-Jours, décrèta l'abolition de la traite négrière pour se concilier la Grande-Bretagne. Sa décision fut confirmée par le traité de Paris le 20 novembre 1815 et par une ordonnance de Louis XVIII le 8 janvier 1817. Mais la traite de contrebande se poursuivit malgré les sanctions prévues. Dans les années 1830, le Ministère de la Marine et des colonies tente de remettre à jour le Code noir de 1685 pour l'adapter aux conditions de l'époque .

Le décret d'abolition de 1848
Article détaillé : Décret d'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848.
Plusieurs mesures visant à l'abolition de l'esclavage furent prises sous la Monarchie de Juillet : par exemple, les esclaves reçurent un état civil en 1839 ; l'esclavage fut supprimé à Mayotte en 1843
Victor Schoelcher, nommé dans le Gouvernement provisoire de 1848 sous-secrétaire d'État à la Marine et aux Colonies par le ministre François Arago, contribua à faire adopter le décret sur l'abolition de l'esclavage dans les Colonies. Le Décret d'abolition du 27 avril, signé par tous les membres du gouvernement parut au Moniteur, le 5 mars. 250 000 esclaves des colonies françaises devaient être émancipés.
 
Dans les colonies françaises en Afrique
Le décret de 1848 ne prévoyait pas quel serait le statut des esclaves présents sur les territoires d'éventuelles nouvelles colonies. Saint-Louis du Sénégal et Gorée bénéficièrent de la loi mais toutes les nouvelles possessions africaines postérieures à 1848 furent soumises à un régime particulier, défini par un arrêté de Faidherbe en date du 18 octobre 1855. Ce dernier stipulait que les possesseurs d'esclaves favorables aux autorités françaises pourraient conserver ceux qui sont désignés sous le qualificatif euphémisé de « captifs ». Les récalcitrants se virent imposer la libération de leurs esclaves dont certains furent regroupés à partir de 1887 dans des « villages de liberté », qui permettaient à l'administration française de disposer d'une main d'œuvre commode employée aux travaux de construction. Une grande part du corps des tirailleurs sénégalais provint jusqu'en 1905 d'anciens esclaves affranchis. Le 12 décembre 1905, un décret s'appliquant à l'Afrique-Occidentale française interdit l'atteinte à la liberté d'un tiers : il prohiba, sans l'évoquer explicitement, la pratique esclavagiste. La tolérance à l'esclavage resta cependant élevée comme en atteste la persistance de l'institution au Mali.

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MessageSujet: Re: L’esclavage   L’esclavage Icon_minitimeDim 15 Fév 2015 - 18:19

Des nobles progressistes ont œuvré pour l'abolition de l'esclavage.

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MessageSujet: Re: L’esclavage   L’esclavage Icon_minitimeDim 15 Fév 2015 - 19:55

Un petit bout de "Amazing Grace" par Nolwen devant la Cathédrale de Strasbourg

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AMAZING GRACE a été chanté enregistré par des milliers d'artistes et est probablement la chanson la plus enregistrée au monde. Ce chant religieux est indissociable de la culture anglo-saxonne et va bien au-delà mais qu'a-t-il à faire dans un sujet sur l'esclavage?
L'auteur d'Amazing Grace est John Newton, un des premiers européens à s'élever contre la traite négrière et son histoire tout à fait extraordinaire, je vais essayer de la conter d'un point de vue anglo-saxon.

Jonhn Newton est né à Londres dans une famille de marin. A 11 ans, il embarque avec son père. En 1743 il est embarqué de force sur un navire de la Royal Navy. Après avoir été fouetté pour insubordination, il est transféré sur un bateau négrier. Sur ce navire il se rebelle aussi et est abandonné à un marchand d'esclave qui en fait un serviteur de sa maîtresse africaine qui le traite en esclave. Selon ses paroles il fut "un infidèle et libertin, servant d'esclaves en Afrique de l'Ouest".
En 1748 il est libéré par le capitaine d'un bateau anglais que son père avait envoyé à sa recherche. Durant la voyage de retour, John Newton eut une conversion spirituelle lorsque le navire en train de couler fut sauvé alors qu'il avait prié le Seigneur. Il se mit à lire la bible et à renoncer à la vie dissolue mais continua à travailler dans la traite négrière tant celle-ci paraissait une activité "normale" à l'époque. Ce n'est qu'en 1757 qu'il se mit en devoir de devenir pasteur, but qu'il atteignit en 1764.
En 1788 qu'il commença la lutte ouverte pour mettre fin à traite négrière. Avec quelques autres pasteurs il soutint la campagne d'abolition de William Wilberforce. Il vécu assez vieux pour voir le résultat de ses efforts avec la loi de 1807 sur la traite négrière. On peut penser que ce sont ses tribulations qui l'ont fait réfléchir mais on peut aussi penser (comme lui) qu'il est un des ces personnages improbables qu'on retrouve tout au long de la Bible et que Dieu charge d'une mission qui parait au début bien trop lourde pour eux ou qui les amène à complètement changer de vie comme Saint Paul. Les voies du Seigneur sont impénétrables.

La loi de 1807

La loi d'abolition de la traite négrière de 1807 a interdit la traite dans l'Empire Britannique. La loi prévoyait aussi de faire pression sur tous les autres pays pour qu'ils en fassent de même. La victoire de Trafalgar avait confirmé la Royal Navy dans son rôle de maîtresse des mers et les pressions anglaises sur la traite ont été vite prises au sérieux par nombre de pays. Le premier fut les Etats-Unis qui abolirent la traite atlantique la même année. Ensuite le Portugal en 1810, la Suède en 1813, la France et les Pays Bas en 1814, l'Espagne en 1817.
Pour plus de détails : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

L'Angleterre n'attendit pas toutes les ratifications pour lancer la chasse aux négriers et créa dès 1808 l'escadre d'Afrique de l'Ouest. Composée d'abord de 2 navires, elle s'est rapidement étoffée et entre 1808 et 1860 elle a capturé 1600 bateaux négrier et libéré 150 000 africains. Ceci donne une idée de l'ampleur de la contrebande négrière bien que de plus en plus durement punie puisqu'on est passé d'une simple amende à un traitement au niveau des actes de piraterie.
Cette contrebande était encouragée par les états du sud des USA qui importaient des esclaves au mépris total de la loi fédérale de 1808...mais là commence une autre histoire.

Pour finir à nouveau Amazing Grace avec les paroles par la soprano norvégienne Sissel

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et la traduction [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]




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MessageSujet: Re: L’esclavage   L’esclavage Icon_minitimeDim 22 Fév 2015 - 10:33

Dans la série : "La moudjick adoucit les morses".....ou plutôt la "musique adoucit les moeurs" ce vieux tube :

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Les anciens parmi nous ont probablement dansé sur cette musique sans savoir de quoi il s'agissait.

C'est une reprise d'un groupe Reggae "The melodians"

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Les paroles proviennent du psaume 137 : 1

Qu'est ce que ça a voir avec l'esclavage ?

Le psaume 137 évoque la captivité des Juifs à Babylone après l'invasion d'Israël par les Assyriens qui ont déporté une bonne part du peuple. Les esclaves noirs et leurs descendants se sont identifiés au peuple d'Israël, esclaves des Assyriens loin de leur patrie.
C'est aussi une part de l'histoire de la christianisation des esclaves, qui en dépit de l'exemple déplorable de leurs maîtres ( the "Wicked" de la chanson) ont trouvé un espoir dans le message de la Bible.
On retrouve le psaume 137 dans de nombreux Gospels et son sens n'a pas échappé aux noirs américains et aux abolitionnistes dès le XIXème siècle tant aux USA que dans les Caraïbes.


Ici la traduction des paroles et le texte original du Psaume 137
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On peut noter que la chanson ne reprend pas les parties dures du psaume appelant à la destruction des oppresseurs mais seulement la tristesse et la foi des esclaves...le Christ et son message d'amour et de pardon étant passés par là.

Cette chanson toute simple peut aider à voir l'esclavage par l'autre côté non pas de la lorgnette mais de l'Histoire, celui des victimes.



En espérant que la musique adoucit non seulement les moeurs mais les coeurs les plus endurcis.

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MessageSujet: Re: L’esclavage   L’esclavage Icon_minitimeMer 30 Mar 2016 - 9:04

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Loi des esclaves fugitifs de 1850 - Fugitive Slave Act

La loi des esclaves fugitifs de 1850 (Fugitive Slave Act of 1850) est adoptée par le Congrès des États-Unis le 18 septembre 1850. Elle étendait la portée de l'institution de l'esclavage dans les états libres du nord en stipulant qu'on pouvait retourner vers le sud les réfugiés de l'esclavage vivant dans ces états s'ils étaient capturés. La loi mène des milliers d'esclaves assoiffés de liberté à se réfugier au Canada. Elle est abrogée le 28 juin 1864.

Contexte
La loi des esclaves fugitifs, adoptée d'abord par le gouvernement fédéral le 4 février 1793, autorise les propriétaires à récupérer leurs esclaves qui avaient fui. Les autorités fédérales peuvent mettre en application la loi, mais les états n'en ont pas l'obligation. Bon nombre d'états du nord font fi de la loi. Les abolitionnistes du nord contournent la loi par le biais du chemin de fer clandestin. Certains états adoptent des lois sur la liberté individuelle pour entraver sa mise en application et donnent aux fugitifs le droit à un procès devant jury pour faire appel des décisions rendues à leur égard. Dans certains états, les fugitifs subissant un procès bénéficient d’une représentation juridique. La nouvelle loi de 1850 renforce les mesures d'application de la loi des esclaves fugitifs de 1793 pour contrer les menaces de sécession des États-Unis proférées par les propriétaires d'esclaves du sud qui cherchent à protéger leurs intérêts dans l'esclavage. La loi permet de rechercher et de capturer des esclaves partout aux États-Unis, y compris dans les états du nord où l'esclavage a été aboli.
La loi interdit aux individus de venir en aide aux esclaves fugitifs au moyen de nourriture, d'hébergement, d'argent ou de toute autre forme d'assistance, sous peine de six mois d'emprisonnement et d'une amende de 1 000 $. Toute personne qui entrave le travail d'un agent fédéral ou d'un citoyen délégué tentant de retrouver un fugitif peut aussi être accusée. La loi fédérale exige que tous les citoyens aident les propriétaires à capturer leurs esclaves fugitifs.
Il est interdit aux présumés fugitifs de défendre leur cause dans le cadre d'un procès devant jury. Des commissaires fédéraux spéciaux sont nommés pour traiter les dossiers. La loi affecte davantage d'agents à l'application de la loi, et ceux-ci sont contraints d'arrêter les présumés esclaves fugitifs sous peine d'une amende de 1 000 $. Pour inciter les agents à appliquer la loi, on leur offre une prime de recouvrement, ce qui pousse bon nombre d'entre eux à enlever, par tous les moyens possibles, des Noirs, qu'ils soient ou non libres, pour les vendre auprès des marchands et des propriétaires d'esclaves. Les Noirs libres vivent sous la menace d'être kidnappés, puis vendus comme esclaves dans le sud des États-Unis sans recours possible. Par conséquent, plusieurs Noirs en quête de liberté tentent, au péril de leur vie, de se rendre au Canada, où l'esclavage est interdit depuis l'adoption de la Loi d’abolition de l'esclavage, en 1834.

Impact
Entre 1850 et 1860, de 15 000 à 20 000 Afro-Américains s'installent au Canada, faisant ainsi grimper la population noire à environ 60 000 personnes. Certains des fugitifs s'enfuient par leurs propres moyens, alors que d'autres obtiennent l'aide du chemin de fer clandestin.
Plusieurs dossiers notables déférés devant les tribunaux conformément à la loi des esclaves fugitifs se terminent au Canada. Anthony Burns, fugitif de la Virginie vivant à Boston, au Massachusetts, est arrêté puis reconnu coupable en vertu de la loi des esclaves fugitifs de 1854. Il est condamné à retourner vivre chez son maître en Virginie. Ce jugement est contesté par les abolitionnistes noirs et blancs de la ville. Une fois retourné en Virginie, il est vendu à un autre propriétaire d'esclaves domicilié en Caroline du Nord. Toutefois, une église noire qu'il avait fréquentée à Boston amasse des fonds puis achète sa liberté dans l'année qui suit. Anthony Burns déménage en Ohio, puis étudie au Collège Oberlin. En 1861, il déménage à St. Catharines, au Canada-Ouest, où il devient pasteur pour l'église baptiste Zion, et ce, jusqu'à sa mort en 1862. Il est la dernière personne jugée en vertu de la loi des esclaves fugitifs au Massachusetts.
En 1850, Shadrach Minkins fuit aussi l'esclavage en Virginie pour se rendre à Boston. Le 15 février 1851, il est arrêté puis détenu en vertu de la loi des esclaves fugitifs après que des agents fédéraux aient prétendu être des clients au café où il travaille. Lors de son procès, des abolitionnistes noirs et blancs du Boston Vigilance Committee enlèvent Shadrach Minkins de force au tribunal et l'emmènent à Montréal au moyen du chemin de fer clandestin.
En 1852, Joshua Glover, esclave à la recherche de liberté, trouve refuge à Racine, au Wisconsin. Toutefois, ses propriétaires parviennent rapidement à le retracer. Durant sa détention, un groupe d’abolitionnistes prend d'assaut la prison, puis l'aide à s'enfuir au Canada par le chemin de fer clandestin. Il s'installe ensuite dans la région de Toronto après s'être trouvé un emploi chez Thomas et William Montgomery, dans le village de Lambton Mills, comté de York (Etobicoke).
Création de communautés dans le Canada-Ouest
Des communautés noires se développent à Niagara Falls, à Buxton, à Chatham, à Owen Sound, à Windsor, à Sandwich (qui fait maintenant partie de Windsor), à Hamilton, à London et à Toronto, ainsi que dans d'autres régions de l'Amérique du Nord britannique, notamment au Nouveau-Brunswick et au Québec. Tous ces endroits servent de terminaux au chemin de fer clandestin.
Bon nombre d'immigrants afro-américains souhaitent vivre à proximité des uns des autres pour obtenir du soutien et se protéger des chasseurs d'esclaves. Des résidents noirs inquiets créent le comité de vigilance de Chatham afin de protéger les fugitifs d'un retour vers l'esclavage aux États-Unis. La loi des esclaves fugitifs entraîne de nombreuses tentatives d'enlèvement de réfugiés au Canada pour les retourner à leurs anciens maîtres dans les états du sud. Comme le rapporte Mary Ann Shadd Cary dans le journal The Provincial Freeman en septembre 1858, plus de 100 hommes et femmes noirs sont allés au secours d'un adolescent nommé Sylvanus Demarest, au moment où un homme prétendant être son propriétaire l'embarque dans un train en partance pour les États-Unis. Ils sont repérés à London, au Canada-Ouest, par Elijah Leonard, ancien maire de la ville, qui demande alors à un porteur noir d'envoyer à l’avance un télégraphe à Chatham afin que les membres du comité de vigilance puissent intervenir à temps. Ils réussissent à sauver Sylvanus Demarest. Ce dernier vit ensuite avec la famille Shadd pendant une brève période, puis il déménage à Windsor.

Héritage
La loi des esclaves fugitifs a déclenché la plus importante migration d'Afro-Américains vers le Canada au XIXe siècle. Les hommes et les femmes affranchis qui se sont installés au Canada continuent de lutter contre l'esclavage aux États-Unis après avoir réussi à s’enfuir en participant à différentes activités abolitionnistes. Plusieurs viennent en aide aux fugitifs qui arrivent en leur fournissant de la nourriture, de l'hébergement, des vêtements et un emploi. Les Noirs récemment libérés constituent et joignent des organismes de bienfaisance et des sociétés anti-esclavagistes. Certains d'entre eux se rendent en mission aux États-Unis pour secourir des esclaves et les emmener au Canada.
Deux journaux anti-esclavagistes sont publiés dans le Canada-Ouest. Henry Bibb, abolitionniste autrefois esclave au Kentucky, fonde le journal Voice of the Fugitive à Sandwich (aujourd'hui une banlieue de Windsor) en 1851. Il s'agit du premier journal noir au Canada. En 1853, Samuel Ringgold Ward, autre fugitif devenu abolitionniste, fonde à Windsor The Provincial Freeman en compagnie de Mary Ann Shadd, qui assume la responsabilité éditoriale l'année suivante. Les deux journaux rapportent l'arrivée en toute sécurité des fugitifs ayant transité par le chemin de fer clandestin, rendent compte de ce qui se passe aux États-Unis en matière d'esclavage et avisent la communauté des menaces qui pèsent sur leur liberté. La presse noire permet aussi de mobiliser le public contre l'esclavage et promeut l'activisme politique et les initiatives de renforcement de la communauté.
En septembre 1851, des membres de la communauté noire du Canada-Ouest organisent le Congrès nord-américain des personnes de couleur au St. Lawrence Hall. Un groupe composé de 53 délégués en provenance des États-Unis, de l'Angleterre et du Canada se réunit à Toronto, car on juge qu'il s'agit de l'endroit le plus sécuritaire pour tenir une grande réunion où les discussions portent principalement sur l'abolition de l'esclavage des Afro-Américains, l'amélioration de la qualité de vie des Noirs en Amérique du Nord et les moyens d'encourager les esclaves à fuir. Le congrès, qui s’échelonne sur trois jours, est présidé par Henry Bibb, J. J. Fisher, Thomas Smallwood et Josiah Henson, tous d'anciens esclaves vivant au Canada-Ouest. Le congrès se conclut par une décision indiquant que pour les personnes d'origine africaine (ceux qui désirent fuir l’esclavage et les Noirs libres), le Canada est le meilleur endroit où vivre en Amérique du Nord, car il est sûr et offre la liberté et des possibilités d'avenir.

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