Xelloss
Messages : 638 Date d'inscription : 13/06/2015 Age : 42 Localisation : paumé quelque part entre le Plan Démonique et celui des Humains...
| Sujet: Śúŋgmanitu ȟóta Dim 14 Juin 2015 - 12:31 | |
| Ayant posté des photos dans ma présentation, je me suis dit que placer le topic concernant la réalisation de cette tenue ici ne serait pas une mauvaise idée. surtout que maintenant, je vais devoir me coltiner la partie la plus longue... la confection des accessoires Voici donc Śúŋgmanitu ȟóta [Loup Gris], un personnage créé pour les sessions de WesternSoft La peinture faciale les là pour cacher les quelques poils de barbe qui auraient échappés au rasoir et parce que je la trouve fun Toutes les pièces sont en cuir, une partie acheté dans une petite boutique en Ardèche (le rêve, des peaux partout jusqu'au plafond de cette minuscule échoppe ) Le reste, à Orléans, dans le magasin "Au Renard" (Le Méga-Rêve, peaux et fourrures sur des grands rayonnages d'atelier ) - en vrac et dans l'ordre, les différentes parties de la tenue :
Le pagne (un "long" qui passe par dessous et qui est confortable ) Les leggings... long à coudre Des manches amovibles (très Japonaises) - Les manches:
Pour ce qui est de la réalisation de manches amovibles chez les Natifs je n'ai rien réussi à trouver sur les Internets. Du coup, j'ai appliqué la Théorie du Corbeau Blanc (si ce n'est pas dans les livres, c'est tout simplement que cela n'a pas encore été découvert) Ainsi que la facilité de l'Entourloupe-scénaristique-putassière que me permet le Background du personnage Pour faire court, Loup Gris n'appartient pas à l'époque des Premiers Colons, c'est un Voyageur Temporel qui à merdouillé dans ses calculs. C'est pourquoi il y à quelques anachronismes dans sa tenue
Un haut Et une peau de loup synthétique dont le rendu est... wouah ! (surtout au toucher )
Question équipement, ça vient petit à petit J'ai commencé par un carquois pour y ranger les flèches utilisées pour les parties de GN Les pointes sont faites de deux parties de mousse collées. C'est fun et couplé a mon petit arc 12 livres, c'est vraiment inoffensif (ces pointes sont les plus récentes, les Mark-5) Le Bâton à Coups Vous pouvez le voir sur la première image Bien cuit ou saignant, le bâton ? Puis vint un couteau en pierre Une bonne lame de mousse parfaite pour assassiner/scalper tout importun et pour finir, un bouclier sur lequel trône un... loup :D (De dos, l'on voit mieux la perruque ) - Quelques images de la réalisation:
- LA preuve que les Natif n'ont pas pu avoir de chats:
Le chat est une créature maléfique bossant pour Chronos ! Peu importe ce que vous faites, le chat se placera SUR ce que vous faites ;D
- En bonus, l'histoire de Loup Gris.:
Comme cette tenue fut réalisée pour du GN-Soft, j'ai crée un background pour ce personnage
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Le ciel est clair, et laisse scintiller les étoiles. Haut dans le ciel, une étoile filante apparaît. Cependant, elle ne semble pas analogue à celles qui fusent d'ordinaire. La petite lumière se transforme en boule de feu, se scinde en deux et alors qu'une partie disparaît par delà l'horizon, une autre s'écrase derrière les hautes cimes des arbres voisins. La terre elle-même tremble et dans la nuit, une lueur se met à briller. De la forêt s'élève un bruissement qui se transforme en vacarme. Les animaux fuient un ennemi commun. Un ennemi contre lequel, même le puissant grizzly ne peut rien. Les flammes montent haut dans le ciel et le petit groupe donne l'alerte. Ca et là, on se précipite hors des habitations et l'on commence à ranger le matériel en vu d'un départ imminent. Dans le ciel, de lourds nuages noirs s'amoncèlent.
Une goutte. Une seconde, suivie d'une troisième. Quelqu'un ouvre la bouche et hurle quelque chose mais le vacarme assourdissant de cette pluie couvre sa voix. Le ciel s'allume par deux fois. La Terre tremble par deux fois. Deux coups de tonnerre roulant dans les montagnes.
Derrière la barrière des hauts arbres, la lueur de l'incendie n'est plus présente. Les nuages s'effilochent en laissant passer les rayons lunaires.
Dans le village, un petit groupe part en direction du site.
Après une heure de marche, ils arrivent sur place. La vision est cauchemardesque et les arbres autrefois majestueux gisent brisés tel des marionnettes à qui l'on aurai coupé les fils. A l'épicentre de cette terre désolée, se tient un tronc encore debout. A ses pieds, une forme humaine, étendue.
Les quatre hommes du groupe s'avancent. Soudain l'un d'entre eux pousse un cri en montrant la personne gisant au sol. Le tronc est étrange et creux. Une centaine de petits vers luisants illuminent l'intérieur. L'un des membres du groupe pose la main sur l'homme au sol en désignant aux autres des liens reliant l'inconnu à l'intérieur du tronc.
Au bout de quelques minutes, la décision est prise. L'inconnu étant vivant, il est du devoir du groupe de le soigner. Cependant, tel un enfant relié à sa mère, cet homme est attaché à l'étrange tronc creux par de multiples cordons ombilicaux.
Un travois est fabriqué et l'inconnu placé dans le tronc. La légèreté de celui-ci étonne le groupe qui s'en félicite ; le transport sera aisé.
Le chemin du retour est éprouvant pour le groupe. Tiraillés entre peur et curiosité, ils ne peuvent s'empêcher de se demander qui est cette femme dont la voix sort du tronc. Est-ce la voix du tronc lui-même ?
L'arrivée au village génère un attroupement autour de l'étrange inconnu et de son sarcophage. Une nouvelle fois, la voix de la femme-invisible retentit, stupéfiant l'assemblée.
Un conseil extraordinaire est tenu par les hommes alors que les femmes tentent de soigner l'inconnu posé au pied de son sarcophage.
Nombre de questions sont posées ce soir là, dont la plus importante, "doit-on couper le cordon ombilical de l'inconnu"…
Une année a passée et l'inconnu s'est bien intégré à la vie du village. Ayant assimilé rapidement la langue, il peut maintenant communiquer avec les gens qui l'entoure. Ne se rappelant plus de son nom, il reçu celui de "Etoile tombante" en rapport avec la manière dont il était tombé du ciel.
Bien que des visiteurs étrangers soient déjà passé dans le village, ce nouvel arrivant suscite la curiosité. Il est certes, identiques aux autres, mais sont parlé, ses manières et ses vêtements sont trop différents. La voix de son sarcophage s'est depuis longtemps tue et les lucioles ne luisent plus. Lors de certaines veillées, entre deux légendes racontées par les Anciens, l'inconnu narre les histoires de son pays, une terre sur laquelle poussent des arbres métalliques alors que dans le ciel volent de gigantesques oiseaux-de-feu. Souvent, il regarde une amulette ronde qu'il porte autour du cou. Sur celle-ci, une flèche gravée prend vie quand il place l'objet dans sa main. Au centre de l'amulette, trois symboles identiques, "9". L'inconnu ne se rappelle plus de ce que pointe l'amulette mais il sait que la distance est immense.
Le temps passe et la mémoire de l'inconnu concernant les causes de son apparition ici ne semblent toujours pas revenir. Il se rappelle de quelques bribes de son ancienne vie qu'il conte autour du feu. Ces histoires font frémir l'assemblée.
Aujourd'hui est un jour important car Etoile Tombante est autorisé à diriger la chasse. Quelques cerfs sont abattus et fourniront le nécessaire pour le village. A quelques pas de là, un hurlement se fait entendre. Etoile Tombante décide de voir l'origine des bruits et le groupe découvre un loup dont la patte arrière est prise au piège dans une crevasse. Incapable de se dégager, l'animal hurle de douleur en frappant la neige.
Sous le regard inquiet du groupe et malgré les mises en grades, Etoile Tombante s'approche du loup en enfilant un bracelet autour de son poignet droit. Sans crainte, il pose la main sur le cou de l'animal qui cesse ses hurlements. D'un mouvement rapide, il désincarcére la patte de celui-ci, et le gratifiant d'une caresse se relève et repart vers le groupe en replaçant le bracelet dans une poche de sa ceinture.
A la surprise générale, le loup reste sur place, assis dans la neige.
Le groupe regagne le village emportant le butin de la chasse… suivi par le loup gardant une petite distance avec les bipèdes.
Quelques mois passent et le loup reste aux abords du village n'autorisant qu'Etoile Tombante à l'approcher.
Cette journée marque un tournant dans la vie d'Etoile Tombante. En sortant ce matin, il eu la surprise de découvrir le loup endormi à l'entré de son logis. Il n'en fallu pas plus au village pour changer son nom…
Etoile Tombante est désormais Loup Gris…
Dans quelques jours, cela fera deux années que Loup Gris vit parmi sa nouvelle famille. Si il est toujours incapable de se remémorer son passé avant son apparition dans le ciel et le crash dans la forêt, il se souvient de ce qu'était le monde dans lequel il vivait. Au coin du feu, ses histoires sont prisées, mais les gens voient à quel point il souffre. Aussi, les adultes, en bons diplomates, évitent de trop laisser les conversations dévier sur le sujet. Cependant, certains enfants plus jeunes ne voyant pas les tourments de l'homme profitent souvent pour grappiller une anecdote.
La nuit est sombre et rares sont les étoiles. Une ombre se glisse parmi les ombres, silencieuse et rapide, les yeux rivés sur un petit objet.
Soudain, un craquement différent des bruits de la vie nocturne. L'homme empoigne son arc, encoche une flèche et tend l'oreille.
Voix : Il y à peut être le mot "ours" dans mon nom, mais je ne pense pas être si bruyant !
Loup Gris replace sa flèche dans le carquois pendant contre sa cuisse et fait passer l'arc dans son dos en souriant à l'homme qui, d'un bond agile, saute de son promontoire.
Loup Gris : Deux Ours, en voilà une surprise… moi qui pensais avoir pris les ribines pour filer en douce… Deux Ours : Bien que je ne saisisse pas tous les mots que tu emplois, je pense que tes… "ribines" ne soient pas si bonnes que ça… Pourquoi s'aventurer si loin du village ? Tu as prévenue Grand Arc que tu partais ? Loup Gris : En quelque sorte… je lui ai dit que j'allais chasser. Depuis qu'elle m'a raconté son rêve le cycle dernier, je n'ose plus trop lui parler du Compas… Deux Ours : Je le sais, elle est venue me voir pour me parler de ses songes. Ce jour là, ce n'était pas les conseils de l'Homme Médecine qu'elle souhaitait, mais ceux du père. Loup Gris : Je ne vous en ai jamais parlé, mais je m'interroge sur le fait que Grand Arc puisse rêver de choses qui proviennent de mon monde. De choses dont je n'ai jamais parlé surtout. Deux Ours : La Médecine est puissante dans ma famille et je pense qu'elle a hérité d'une partie de mes dons. Cependant, je pense comme elle et te met en garde. C'est le Malheur que t'indique le Compas.
Loup Gris s'arrête et pousse un soupir.
Loup Gris : Le malheur ou le rien… Deux Ours : Pourquoi dis-tu cela ?
Loup Gris montre le cadran de l'objet à l'Homme Médecine. Sur celui-ci, les trois chiffres indiquent "000" et toutes les flèches sont allumées.
Loup Gris : Ce matin, il à brusquement affiché une nouvelle distance. Mais il semble qu'ici in n'y ait… rien… Deux Ours : Viens, rentrons… la prochaine chasse sera en ton honneur… pour célébrer les deux hivers de ton arrivée. Loup Gris : Tu as raison… Il semble que je cours après des Espr…
L'homme trébuche sur quelque chose qui dépasse du sol et s'étale de tout son long.
Deux Ours : Tu tombes de fatigue ? Loup Gris : J'ai butté sur une… racine ?
L'élément responsable de la perte d'équilibre de l'homme intrigue Loup Gris. Saisissant une pierre, il gratte la terre meuble autour de l'objet. Aidé par l'Homme Médecine, il extrait un objet qui le fait écarquiller des yeux.
L'air interloqué et curieux, Deux Ours demande s'il sait de quoi il s'agit.
Loup Gris tourne et retourne l'objet.
Loup Gris : Je n'ai jamais rien vu de tel.
Deux Ours tend la main et Loup Gris y pose l'objet rectangulaire. Au moment de l'échange, son indexe fait bouger une petite pièce. Une oreille très attentive aurait décelé le petit son produit par la chose.
Examinant l'énigmatique objet, Deux Ours lève un sourcil et le rend à Loup Gris qui le fait passer dans son dos grâce à la sangle y étant attaché.
Dans sa tête, il se répète "Mais bordel, que fait un P90 ici ?"
Loup Gris avance sur le chemin, suivi de l'Homme Médecine qui affiche un large sourire.
Deux Ours : Dis, Souhaites-tu que je te fasse quelque chose pour retrouver de la vigueur sous la fourrure ?
Loup Gris, buvant à sa gourde, tousse et manque de s'étouffer. En tournant la tête, il s'interroge sur ce qui le met le plus mal à l'aise, la question si directe de l'Homme ou son grand sourire.
Loup Gris : C'est Grand Arc qui…
Voyant Deux Ours exploser de rire, il se demande si il n'a pas confondu deux mots et sorti une ânerie. Hilare, l'Homme Médecine lui pose une main sur l'épaule.
Deux Ours : HAHAHAHAHA ! Non, frère, Grand Arc n'est pas venue me voir, c'est juste que vous êtes ensembles depuis plusieurs lunes et que je n'ai remarqué aucun changement chez elle…
Les discussions et les éclats de rires raccourcissent le trajet. L'aurore jette quelques rayons multicolores dans le ciel alors que les deux hommes pénètrent dans le village assoupi. Un des chiens de garde accourt vers l'Homme Médecine qui le gratifie d'une caresse et lui donne un bout de viande séché.
Deux Ours : Merci d'avoir veillé sur le village… file maintenant.
L'homme se redresse et toise Loup Gris.
Deux Ours : Et toi aussi, file ! Ma fille attend son compagnon ! Loup Gris : Vous pouvez communiquer par la pensée entre Homme et Femme Médecine ? Allez, tu peux me l'dire….
Deux Ours écarquille les yeux puis percute sur ce que lui montre Loup Gris.
A quelques mètres d'eux, sortant de son Thípi, une personne, enveloppée dans une lourde peau de bison s'avance.
Loup Gris : Grand… Grand Arc : Ne dis rien, tu dois avoir froid…
Sur ces mots, la jeune femme ouvre d'un mouvement rapide la peau de bison la recouvrant, révélant une complète nudité. Avant d'avoir eu le temps de dire "ouf", la couverture se referme sur Loup Gris alors que sa femme affiche un sourire espiègle. Du coin de l'œil, il aperçoit Deux Ours qui peine à retenir un fou rire.
Deux Ours : Ehhh… J'ai rien dit !
Six jours ont passé et Loup Gris marche en tête d'un petit groupe. Cela fait deux ans qu'il est arrivé ici et il se souvient du jour où le conseil lui avait confié sa première chasse. Aujourd'hui, il est bien plus confiant. Un chasseur arborant fièrement trois plumes dans sa chevelure marche à sa droite. Observant la tête de son compagnon de route, il se maudit de ne plus se rappeler la signification de celle piquée verticalement.
L'homme désigne le fourreau vide de Loup Gris.
Nuit d'Orage : Il semble que ton esprit est avec les oiseaux, Loup Gris… Loup Gris : Je vois ce que tu veux dire, mais le fourreau n'est pas vide parce que j'ai oublié mon couteau… Il est vide parce que je n'ai pas encore de couteau… Nuit d'Orage : Nuit d'Orage est habile pour la taille, il peut en faire un pour toi. Loup Gris : Je te remercie, mais j'aimerai réussir à tailler quelque chose. J'ai l'impression que je ne sers pas à grand-chose ici… Nuit d'Orage : Tu es un bon conteur ! Nuit d'Orage aime tes histoires, même si elles lui font peur… Pourquoi garder le fourreau vide, Loup Gris ? Loup Gris : C'est un présent de Grand Arc, elle m'a dit que le l'avoir sur moi serait une bonne chose, que l'Esprit des Pierres aurait pitié de moi et accorderait que je me taille enfin une lame convenable. Nuit d'Orage : Puisse l'Esprit des Pierres t'entendre…
Ce soir là, Deux Ours prend la parole.
Deux Ours : Ces quatre jours de chasses devraient suffire à nourrir le clan pour un moment, je pense que nous pouvons rentrer et fêter les deux hivers de Loup Gris.
Loup Gris pousse un petit soupire de soulagement à l'idée que la chasse prenne fin. Aucune personne n'a été tuée au cours de ces quatre jours, seulement un chasseur blessé par le mouvement post mortem d'un cerf. L'homme regarde les chevaux en pensant aux travois qui seront installés demain pour rapporter le fruit de la chasse.
La nuit passe paisiblement et alors que les premiers rayons de soleil réchauffent l'air, le groupe se réveille.
Quelques heures plus tard, le butin de la chasse installé sur les travois, le groupe fait route vers le village.
Deux Ours : Tu as été un bon guide… Cette chasse est bonne ! Loup Gris : Merci… Deux Ours : Oh, toi, vu ton sourire, il y a quelque chose de spécial…
Loup Gris désigne son fourreau.
Loup Gris : Oui, une belle lame d'Obsidienne que j'ai finie pendant la nuit. Deux Ours : Puis-je ? Loup Gris : Volontiers !
Le jeune chasseur tend son couteau à l'Homme Médecine qui l'examine en hochant la tête.
Deux Ours : C'est un bien beau couteau, la taille est propre !
Soudain, un chasseur crie en désignant la crête Au-delà, une épaisse fumée noire s'élève alors que retentit un claquement sec, puis un autre et encore un autre.
D'un geste, Loup Gris empoigne le harnais de cuir fixant le travois sur le cheval à sa gauche. Le mouvement est rapide et en un clignement de cil, Loup Gris galope déjà vers le village, laissant le travois derrière lui. Les quelques secondes qui le séparent de la crête semblent durer des heures alors qu'à présent il entend les cris se mêlant aux claquements.
Il passe la main dans son dos, sous la fourrure, et saisit le P90 dissimulé. Sur l'arme, le chargeur est plein et la dernière munition est placée devant un petit "50" en relief.
Le temps de vérifier d'un coup d'œil rapide si une munition est chambrée, il se retrouve a la lisière du village. Se laissant glisser de sa monture, il saute sur la terre ferme en se disant qu'à cheval ses performances allaient être exécrables. Un homme vêtu d'un ensemble crasseux semble surgir devant lui. Machinalement, Loup Gris prend la visée et, les deux yeux ouverts, place le petit point blanc sur le torse de l'homme en pressant la détente.
Le petit claquement sec peine à se faire entendre à cause du vacarme. Touché en plein cœur, le soldat meurt avant d'avoir commencé à tomber. Gardant la visée et marchant calmement, Loup Gris aligne un autre soldat, puis un autre et encore un autre.
Voyant ce Natif éliminer ses compagnons d'arme avec un objet semblant tirer des balles à l'infini sans recharger, un soldat fixe sa baïonnette et fonce en hurlant sous le regard interloqué d'une enfant qui voit sans comprendre la tête de l'homme disparaître d'un coup dans une petite explosion de sang.
Comprenant que la situation et hors de contrôle, un soldat arborant le grade de Lieutenant se laisse porter par la rivière en faisant le mort alors que dans le village, les guerriers tuent les derniers hommes au visage pâle.
Le temps pour Deux Ours d'arriver au village, l'affrontement est terminé. Ca et là, on transporte le cadavre d'un de ces Hommes au Visage Pâle. Ca et là, on console une personne ayant perdu un proche, un parent.
Deux Ours s'enquiert de Loup Gris et apprend qu'immédiatement après la bataille, il est rentré sous le thípi et qu'il n'en est plus ressorti.
Sur le trajet, il entend les gens conter les exploits de celui qui, grâce à son étrange objet, a tué tant de soldats.
L'Homme Médecine arrive devant l'habitation et s'annonce. Quelques minutes plus tard, sans prononcer un mot, Loup Gris sort, le bas du visage peint en blanc. Toujours sans un son, il invite le père de sa compagne à pénétrer dans la tente, puis va s'asseoir auprès de la couche sur laquelle est allongée Grand Arc, un trou béant dans la poitrine.
Loup Gris désigne l'étrange arme posée non loin de lui puis, les yeux rivés sur sa femme.
Loup Gris : Ma mémoire est revenue temporairement… Ma compagne est partie définitivement…
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