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 Robert E. Lee et famille

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Général Lawrence Sisco
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MessageSujet: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeDim 22 Sep 2013 - 14:21

Virginien d’abord: portrait de la carrière militaire du général Robert E. Lee

Publié: 10 octobre 2011 dans Entretiens & biographies
Tags:États-Unis, Gettysburg, Guerre américano-mexicaine, Guerre civile américaine, Guerre d'usure, Guerre de Sécession, Robert E. Lee, Stratégie, Tactiques 3

Introduction

Dans le contexte des commémorations entourant le 150e anniversaire des événements liés à la Guerre de Sécession aux États-Unis (1861-1865), certains noms continuent de forcer l’admiration du public et des historiens. Parmi ces figures désormais légendaires se trouve celle du général Robert Edward Lee (1807-1870), dont la carrière militaire et le destin se confondent avec une page d’histoire des États-Unis qui, nous le pensons, divise encore aujourd’hui la nation américaine.

Robert E. Lee naquit en Virginie et gradua à la célèbre académie militaire de West Point, où il se classa au second rang de la promotion de 1829. Avant que ne débute la Guerre civile, on peut dire que sa carrière militaire fut marquée par trois principaux mandats. Il servit d’abord à la frontière du Texas, puis comme superintendant à West Point et, enfin, comme officier d’active lors de la Guerre américano-mexicaine. Comme officier d’état-major du général Winfield Scott durant la campagne mexicaine, Lee (alors capitaine d’une troupe d’ingénieurs) sut se distinguer et se faire remarquer pour ses capacités à commander et analyser rapidement des situations au combat.

1861: choisir son camp

Au moment où sa Virginie natale fit sécession du reste de l’Union en avril 1861, Lee avait déjà atteint les plus hauts échelons de la hiérarchie militaire. Qui plus est, il refusa même le poste de commandant en chef des forces fédérales (Nord), démissionna et prit la décision d’accepter à la place le poste de commandant des forces sécessionnistes de Virginie. Ce faisant, Lee allait, non sans surprise, accéder aux plus hautes fonctions de la hiérarchie militaire des États confédérés et ainsi avoir une forte influence sur la prise des décisions stratégiques (ce qui lui était quasiment acquis dès l’automne de 1861).

En juillet de la même année, le président confédéré Jefferson Davis lui confia un difficile mandant, soit celui de ramener l’ordre au sein du corps des officiers confédérés de la Virginie-Occidentale miné par les rivalités, la partisanerie politique et les querelles quant à la stratégie à adopter affectèrent leurs qualités opérationnelles. En fait, Lee ne savait trop comment exécuter cette mission, étant incertain quant à la nature de sa propre autorité et assisté par des officiers qui eux-mêmes étaient des novices souvent incompétents. Par ailleurs, Lee savait fort bien que le sentiment de la population de la Virginie-Occidentale penchait plutôt du côté de l’Union, si bien qu’au final, la mission fut un échec.

Toujours en 1861, en novembre, le président Davis dépêcha Lee afin de diriger ce qu’on appela alors le Département de la Caroline du Sud, de la Géorgie et de la Floride, poste qu’il occupa jusqu’en mars 1862. Là, et avec un peu plus de succès, Lee fut chargé d’améliorer les défenses côtières. Compte tenu du peu de ressources à sa disposition, Lee sut malgré tout doter la région de défenses en apparence crédibles, ce qui de toute évidence sut attirer à nouveau l’attention de Davis qui le transféra cette fois à Richmond (Virginie) au printemps. Sans doute que cette nouvelle affectation le séduisit davantage, puisqu’il allait prendre le commandement des forces militaires de cet important État confédéré, en plus de combattre sur sa terre natale. Mais Lee n’allait pas avoir l’entière liberté d’action, dans la mesure où ses gestes seraient scrutés de près par les hommes du président Davis.

La naissance d’un tacticien

Comme dans toute campagne militaire, l’évolution rapide des événements et le hasard donnèrent à nouveau à Lee une opportunité de se faire valoir. Le 31 mai 1862, lors de la bataille de Seven Pines, le commandant de l’armée confédérée chargée de protéger Richmond, le général Joseph E. Johnston, fut grièvement blessé. Le président Davis se tourna vers Lee pour le remplacer, le temps que Johnston achève sa convalescence. Cette porte qui s’entrouvrit à Lee lui fournit l’occasion de remanier la structure de commandement et la stratégie d’ensemble sur le théâtre d’opérations virginien.

D’abord, Lee prit conscience de l’importance d’accoler à ses hommes une identité, une « marque de commerce », pour employer une expression moderne. Il rebaptisa et regroupa ses forces sous le nom d’Armée de la Virginie du Nord (Army of Northern Virginia) et il entreprit aussitôt une campagne d’une année, où il livra des batailles d’un caractère exceptionnel qui forcèrent l’admiration. Vers la fin de juin 1862, Lee entama une campagne connue sous le nom de Seven Days’ Battles. Bien qu’il ne put anéantir les imposantes forces de son adversaire nordiste, le général George B. McClellan, Lee put néanmoins repousser temporairement ce dernier en dehors des environs immédiats de Richmond, malgré que les pertes enregistrées furent importantes.

Lorsque les forces de l’Union sous le commandement de John Pope menacèrent à nouveau Richmond en ce même été, Lee fit équipe avec le célèbre général Stonewall Jackson, où ils infligèrent une humiliante défaite à l’adversaire à la seconde bataille de Mannassas/Bull Run près de Washington, du 28 au 30 août 1862. En fin stratège, Lee vit l’opportunité de poursuivre l’ennemi vaincu et ainsi porter le front de l’autre côté du fleuve Potomac, la barrière naturelle qui sembla protéger la capitale fédérale.

L’idée de porter la guerre au Nord fut audacieuse à ne pas en douter. Le général virginien savait que cette opération ne se ferait pas sans risque. Certes, elle menacerait directement la capitale adverse, mais ses maigres ressources militaires ne lui permettraient pas de protéger sa propre capitale. Par ailleurs, un incident hors de son contrôle faillit entraîner son armée vers un désastre lorsqu’une copie de ses ordres destinés à ses subordonnés tomba entre les mains de McClellan. Ce faisant, McClellan put coincer Lee sur le Potomac, avec le fleuve dans son dos, limitant sérieusement du coup sa marge de manœuvre.

Bien qu’étant le commandant en chef, Robert Lee avait la réputation d’un général à l’écoute des recommendations de ses subordonnés.
C’est là que Lee prit une décision qui nous apparaît juste, bien qu’audacieuse et fort risquée. Ayant des troupes déjà fatiguées par de longues marches issues de précédentes et infructueuses manœuvres vers Washington, Lee choisit de rester sur place, avec le Potomac dans le dos, et de livrer une bataille défensive en attendant que l’ennemi arrive. D’un strict point de vue logistique, ce fut la bonne décision à prendre, car le Potomac représente un obstacle considérable à franchir (ce n’est pas un ruisseau) et Lee ne souhaita pas placer son armée dans une position de vulnérabilité, le dos à l’ennemi. Par conséquent, ses ingénieurs militaires furent affectés à la construction d’ouvrages défensifs plutôt que de pontons. Le résultat d’ensemble fut un match nul (mais pas une défaite), à savoir la bataille d’Antietam/Sharpsburg du 17 septembre 1862, sans doute la journée la plus sanglante jusqu’à présent dans l’histoire militaire des États-Unis.

Naturellement, Lee et son armée auraient pu y rester. D’aucuns seraient tentés de dire qu’il a été chanceux, mais la vérité est que Lee possédait un sens aigu des réalités, notamment en ce qui a trait à sa capacité de juger de la préparation de ses hommes au combat. Antietam fut un massacre, mais l’issue incertaine offrit à l’armée de Lee une porte de sortie vers le sud, dans ce qui apparut comme une retraite en ordre vers la Virginie. Bien que fortement réduite en nombre, cette armée était encore capable de combattre en cette fin de 1862.

En face, le début de la saison hivernale vit le remplacement de McClellan à la tête des forces de l’Union en Virginie par le général Ambrose Burnside. Celui-ci entreprit aussitôt de marcher à nouveau vers Lee, une marche que le Virginien n’eut guère de difficulté à arrêter net compte tenu de l’ineptie de son adversaire. Ce dernier commit la folie de prendre d’assaut la cité de Fredericksburg, où Lee était bien retranché sur les hauteurs, avec de bons ouvrages défensifs, des hommes expérimentés et équipés, ayant à tirer sur des forces ennemies avançant en rangs serrés.

La guerre d’usure

Lee était-il un général invincible? On serait porté à le croire, d’autant qu’au printemps suivant, il continua d’accumuler les succès militaires face à un autre général de l’Union, Joseph Hooker, à Chancellorsville (1er au 4 mai 1863). Là encore, Lee fit preuve d’une maîtrise tactique exemplaire, où son association avec le général Jackson mentionnée précédemment offrit aux États confédérés une autre brillante victoire. Malheureusement pour Lee, il apprit dans les heures qui suivirent la bataille une fort triste nouvelle. Le général Jackson fut victime d’un tir ami durant les affrontements et mourut quelques jours plus tard après avoir été amputé d’un bras.

La perte de ce précieux collaborateur ne ralentit pas Lee, qui marcha à nouveau vers le Nord, à travers le Maryland jusqu’en Pennsylvanie. À Gettysburg, Lee fit à nouveau face à ses vieux adversaires du Potomac sous les ordres du très capable George G. Meade. Ce qui alla devenir la plus importante bataille de la Guerre civile américaine en terme d’effectifs engagés vit le général Lee attaquer vigoureusement du 1er au 3 juillet 1863, mais sans pour autant obtenir la victoire cette fois. Au contraire, les forces de Lee furent saignées à blanc sous une grêle de balles et d’obus, mais comme à Antietam l’année précédente, il parvint à retraiter au Sud en un bon ordre relatif, pour revenir dans le théâtre habituel d’opérations en Virginie.

C’est ici qu’il est important, à notre avis, de marquer une pause et rappeler un élément essentiel de la carrière militaire du général virginien. Alors que Gettysburg sembla avoir sonné le glas du destin des États confédérés, la guerre se poursuivit néanmoins pendant encore presque deux ans. Pourquoi? L’une des réponses pouvant expliquer cette « endurance » des États confédérés réside précisément dans la capacité du général Lee à conduire avec succès des opérations avec les moyens du bord. Par « succès », soyons clairs, nous entendons ici tout engagement où Lee parvint à sortir son armée de la bataille avant l’anéantissement et à lui conserver une capacité opérationnelle. Antietam et Gettysburg sont révélateurs à cet égard.

Cependant, il ne faut pas oublier que la période post-Gettysburg (automne 1863 jusqu’à la fin des hostilités en avril 1865) en fut une autre de remarquables réussites pour Lee. Des réussites défensives, certes, mais des succès tout aussi importants pour le destin de la Confédération. Le Virginien allait affronter cette fois un ennemi nettement plus dangereux en la personne du général Ulysses S. Grant, qui venait de prendre le commandement des forces de l’Union au lendemain de Gettysburg. Contrairement à ses prédécesseurs, Grant était parfaitement conscient de la lourdeur de ses propres troupes, de leurs difficultés à manœuvrer avec la même aisance que celles de Lee. Grant fut aux prises avec un « beau problème », dans la mesure où ses effectifs furent nettement supérieurs à ceux de son adversaire, ce qui amena précisément une congestion et d’autres difficultés associées aux déplacements de groupes d’hommes sur le terrain. En ce sens, Lee tenait fermement les rênes de son armée et il put, en quelques occasions et pour un certain temps, choisir le terrain de bataille. La résultante fut un prolongement de la guerre de plus d’une année, en plus d’accroître la protection autour de Richmond.

Fixé par Grant: la fin

Un adversaire de taille pour Lee: le général Ulysses S. Grant.
Lee et Grant s’affrontèrent à plusieurs reprises en mai et en juin de 1864, dans ce qui fut connu sous l’appellation de la Campagne terrestre (Overland Campaign ou Wilderness Campaign). Les pertes de l’Union furent nettement supérieures, mais elle sortit victorieuse. Plus important encore, Grant était parvenu à fixer le gros des forces confédérées à deux endroits en Virginie: Richmond et Petersburg. Tout n’était désormais qu’une question de temps avant que le Sud ne capitule, en principe.

Toujours en appliquant à ses forces délabrées le précepte du maintien d’un minimum de cohésion et de capacités opérationnelles (comme il le faisait depuis 1861), Lee put prolonger la résistance jusqu’au 2 avril 1865. Contraint d’abandonner Richmond ce jour-là, il prit la fuite vers l’ouest, mais Grant le rattrapa rapidement et le força à capituler à Appomattox Court House la semaine suivante.

Conclusion

Comme dans bien des épisodes de l’Histoire militaire, le sort d’une nation ou d’une entité collective est associé de près au destin personnel de ses dirigeants. L’étude de cas du général Lee que nous venons de survoler n’y fait pas exception. Sans aucun doute, le général Lee, qui ne fut pas un militariste, ni un belliciste au sens propre du terme (mais surtout un homme attaché à sa Virginie natale), fut largement reconnu comme ayant été l’un des plus brillants généraux de la Confédération et de l’histoire des États-Unis.

Pourquoi? Parce que Lee fut capable de faire beaucoup avec peu. Tout simplement. Mais plus encore, comme nous l’avons mentionné, il avait ce que nous appelons un « sens aiguisé » de la bataille, à savoir cette faculté à évaluer d’emblée une situation sous tous ses angles (effectifs, équipements, moral, terrain, ennemi en présence, etc.).

Lee a-t-il commis des erreurs? Bien entendu. On pense entre autres à sa décision, à Gettysburg, d’avoir fait attaquer la division du général Pickett (12,500 fantassins) lors d’une charge demeurée célèbre, mais combien désastreuse et controversée. D’ailleurs, Lee s’en excusa auprès de ses hommes, Pickett ne lui pardonna jamais, mais l’épisode a marqué la mémoire collective américaine.

Nous concluons sur cette citation qui nous semble le mieux décrire la personne que fut le général Robert Edward Lee. Elle est extraite d’une allocution prononcée par l’historien américain Benjamin Harvey à Atlanta en 1874:

"(General Lee) was a foe without hate; a friend without treachery; a soldier without cruelty; a victor without oppression, and a victim without murmuring. He was a public officer without vices; a private citizen without wrong; a neighbour without reproach; a Christian without hypocrisy, and a man without guile. He was a Caesar, without his ambition; Frederick, without his tyranny; Napoleon, without his selfishness, and Washington, without his reward[1]."

Voir aussi:
La Guerre civile américaine (1861-1865, 1ère partie)
La Guerre civile américaine (1861-1865, 2e partie)
[1] Clint Johnson, The politically incorrect guide to the South and Why It Will Rise Again.

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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeDim 22 Sep 2013 - 14:52

Lee a été pardonné officellement par le Président Ford, plus de 100 ans après sa demande, en 1975.
Pourquoi?
Il parait que la demande avait été perdue!

Il n'a pas eu de funérailles nationales. Ses funérailles ont eu lieu à la chapelle de la Washington and Lee University (15 octobre 1870) à Lexington (Virginie).

Photo prise lors des funérailles de Lee :
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C'est dommage pour un homme comme Lee...
Mais le Président Ford pourquoi lui ?
Tout simplement parce que le serment d’allégeance que Lee avait signé a été retrouvé qu'en 1970 aux Archives nationales des États-Unis...
Une vraie saga cette histoire...
En quelques lignes :

En juin 1865, Lee a transmis sa demande au Président Andrew Johnson pour retrouver ses droits civics.

Même si sa demande avait été endossée par le Général Grant et transmise au Secrétaire de la guerre, son serment d’allégeance n'avait pas été attaché à sa demande. Il parait que Lee n'avait pas su à temps qu'il fallait qu'il joigne en même temps son serment.

Plus tard, en octobre, il a fait un serment d'allégeance notarié.Encore une fois, sa demande n'a pas été transmise parce que son serment était apparemment perdu.

Les Américains ont été probablement contents que le Congrès lui redonne ses droits civics.
Ce devait être extrêmement gênant pour eux de savoir qu'un homme comme Lee n'avait pas vu sa situation régularisée bien qu'il ait préféré suivre son État plutôt que l'Union...

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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeDim 30 Mar 2014 - 11:06

Robert E. Lee et famille Robert10

General Lee and his Confederate officers in their first meeting since Appomattox, taken at White Sulphur Springs, West Virginia, in August 1869, where they met to discuss "the orphaned children of the Lost Cause". Left to right standing: General James Conner, General Martin Witherspoon Gary, General John B. Magruder, General Robert D. Lilley, General P. G. T. Beauregard, General Alexander Lawton, General Henry A. Wise, General Joseph Lancaster Brent Left to right seated: Blacque Bey (Turkish Minister to the United States), General Robert E. Lee, Philanthropist George Peabody, Philanthropist William Wilson Corcoran, James Lyons (Virginia)

Grande photo ici : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/17/Robert_E_Lee_with_his_Generals%2C_1869.jpg

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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeDim 8 Fév 2015 - 12:47

Les enfants de Robert E. Lee

[*]George Washington Custis Lee (Custis, "Boo"); 1832–1913; served as Major General in the Confederate Army and aide-de-camp to President Jefferson Davis; unmarried
[*]Mary Custis Lee (Mary, "Daughter"); 1835–1918; unmarried
[*]William Henry Fitzhugh Lee ("Rooney"); 1837–91; served as Major General in the Confederate Army (cavalry); married twice; surviving children by second marriage
[*]Anne Carter Lee (Annie); June 18, 1839 – October 20, 1862; died of typhoid fever, unmarried
[*]Eleanor Agnes Lee (Agnes); 1841 – October 15, 1873; died of tuberculosis, unmarried
[*]Robert Edward Lee, Jr. (Rob); 1843–1914; served as Captain in the Confederate Army (Rockbridge Artillery); married twice; surviving children by second marriage
[*]Mildred Childe Lee (Milly, "Precious Life"); 1846–1905; unmarried


Mary Custis Lee en 1914

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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeDim 8 Fév 2015 - 12:50

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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeDim 8 Fév 2015 - 13:00

Sur le lien, cliquez sur les portraits et vous avez une courte biographie...

http://www.nps.gov/museum/exhibits/arho/familyTree.html#

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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeDim 8 Fév 2015 - 19:39

Super POST Law .Merci. Robert E. Lee et famille 80253

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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeLun 9 Fév 2015 - 9:00

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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeLun 30 Mar 2015 - 16:05

Les filles de robert Lee et Mary Custis

Mary, indépendante et voyageuse! (1835-1918)

Robert E. Lee et famille Marycustis2-4a792fb

Anne Carter ("Annie") (1839-1862)

Robert E. Lee et famille Annielee-44eadb2

Eleanor Agnes ("Agnes") (1841-1873)
Robert E. Lee et famille Agneslee-4a792ff

Robert E. Lee et famille Agnes-4a79305

Mildred Childe, le rayon de soleil de son père!  ("Precious Life") (1846-1905)

Robert E. Lee et famille Mildred2-44ead77

Robert E. Lee et famille Mildredlee-44ead65

Petite anecdote au sujet de Mildred :
Les filles Lee sont toutes restées célibataires. À ce sujet, Mildred avait dit un jour qu'aucun homme n'arrivait à la cheville de son père pour expliquer son célibat!!

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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeSam 4 Avr 2015 - 7:30

R E Lee avait trois fils (et 4 filles)


G W Custis 
W Henry Fitzhugh

Robert Edward Jr


George washington Custis (1832) fait west point d'ou il sort 1er, il y était un ami proche de JEB Stuart. 
Il tient ensuite le poste de chef ingénieur de Washington jusqu'au 2 mai 61 ou il démissionne. le 1er juillet il entre au service de la confédération comme capitaine ingénieur et construit les fortifications autour de Richmond . il sert dans le staff de Davis , il est brigadier général en juin 63 puis major général en octobre 64.
Il ne voit le feu que lors de la retraite de Petersburg à la tête d'un régiment de mécanicien/ingénieur recruté à Richmond . Il se rend à Sayler's creek et est libéré peu après.
En octobre 65 il devient professeur de génie au VMI puis succède à son père au Washington & Lee college en 1871. 
Il démissionne pour maladie en 1897. il meurt en 1913.

Robert E. Lee et famille Gwclee10

William Henry Witzhugh (1837) était dans l'armée US entre 1857 et 59. au moment de la sécession de la virginie , il s'engage et est commissioné capitaine puis major dans la cavalerie CS (dans la cavalerie de W W Loring).
lt colonel puis colonel du 9e Va cavalry avec Stuart? il est blessé à South Mountain en septembre 62 et promu brigadier général .
il combat à Tredericksburg et Chancellorsville , blessé à brandy station , capturé le 26 juin 63. échangé en avril 64. 
Major général en avril 64, plus jeune officier de ce grade de l'armée CS. il est à Petersburg puis Appomattox. 
Il reconstruit sa maison détruite par les fédéraux en 62 , redevient planteur et sert comme sénateur de l'état de Virginie et président de la sté d'agriculture de Virginie. Élu 2 fois à la chambre des représentants en 87 il meurt au cours de son 2nd mandat en 1891. Il est enterré sur la campus du Washington & Lee University de Lexington dans le mausolée des Lee.

Robert E. Lee et famille 200px-10

Robert E. Lee jr (1843) a aussi participé à la guerre de Sécession. Son père ne voulait pas qu'il quitte l'Université mais il a réussi à le convaincre à l'usure. Il est moins connu que ses deux frères aînés qui étaient des généraux. Il a fini la guerre avec le grade de capitaine.
Robbie voulait se joindre à l’armée confédérée dès le début de la guerre. Comme les autres étudiants de l'University of Virginia, il avait peur de ne pas avoir la chance de participer au conflit s’il continuait ses études. En 1861, il avait seulement 18 ans. Son père était contre cette idée. Il ne voulait pas que les étudiants s'enrôlent tout de suite. R. E. était d'avis qu'il y avait assez d’hommes dans les rangs (lettre à son épouse en avril 1861). Son père savait que la guerre durerait longtemps. C'est au printemps 1862 que R.E. a changé d’idée. Son père l'a laissé choisir sa compagnie. Il a rejoint le Rockbridge Artillery. Il était sous les ordres de Stonewall Jackson au début! Hé oui, rien de moins! Par la suite, il a fait partie de la cavalerie. Il a été sous les ordres de son frère Rooney et a été promu lieutenant puis capitaine. 
Après la guerre, le jeune capitaine est devenu fermier.
Il meurt le 19 octobre 1914.

Robert E. Lee et famille 10304210




Il y a d'autres Lee dans l'armée CS mais ce ne sont pas des fils de R E Lee.

Fitzhugh Lee, le fameux général de cavalerie , n'est que son neveu.
Fitzhugh Lee (né le 19 novembre 1835 et mort le 18 avril 1905) est un militaire américain. Neveu du général Robert Lee, il fut commandant de cavalerie dans l'armée des États confédérés durant la guerre de Sécession. Après la guerre civile, il fut gouverneur de l'État de Virginie et diplomate. Il retourna dans l'armée durant la guerre hispano-américaine et atteignit le grade de brigadier general.
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Stephen Dill Lee, n'a pas de lien de parenté
Stephen Dill Lee (September 22, 1833 – May 28, 1908) was an American soldier, and the youngest Confederate lieutenant general of the American Civil War (but no relation to Robert E. Lee)
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Edwin Gray Lee , fils d'un cousin germain de Robert E Lee
Edwin Gray Lee (May 27, 1836[1] – August 24, 1870) was an American soldier from Virginia and a Confederate brigadier general during the American Civil War. He was a member of the Lee family and first cousin once removed of Robert E. Lee.
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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeSam 4 Avr 2015 - 7:49

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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeSam 4 Avr 2015 - 9:33

Article de Chantal

Voici le récit de la capture de Rooney Lee.  Bonne lecture!

Le 9 juin 1863, Rooney devint le premier membre de la famille à être sérieusement blessé pendant la guerre. Lors de la bataille de Brandy Station, il fut touché par balle à la cuisse. Heureusement pour Rooney, le coup fut tiré à si proche portée que la balle et le bouchon sortirent de sa jambe. (1)

Robert E. Lee ordonna à Rooney de se rendre à Hickory Hill afin de récupérer. Son frère Rob, qui était déjà son aide-de-camp, l'escorta. Ronney fut transporté et sa blessure commençait déjà à guérir. Il fut installé dans le bureau de la plantation tandis que Rob occupait une autre pièce. 

Quand madame Lee apprit la nouvelle, elle se rendit sur place avec Mildred et Agnes. Charlotte, l'épouse de Rooney, vint les rejoindre. Malgré son état de santé, madame Lee reprit du service en tant qu'infirmière de la famille. Rooney étant un homme bâti et en santé, elle était d'avis qu'il serait sur pieds très rapidement. Ce qui n'était pas le cas de Charlotte qui était plus abattue depuis qu'il avait été blessé.

Le matin du 26 juin, l'impensable se produisit. Après le petit-déjeuner, la famille était installée sur la véranda d'en avant afin de profiter de la fraîcheur matinale. Madame Lee entendit des coups de feu au loin. Tout à coup, un détachement d'officiers fédéraux (5-6 hommes) remontèrent l'allée en direction de la maison. Réalisant très bien pourquoi ils étaient là, Rob courut à travers la cour vers le bureau où se trouvait Rooney. Il l'avertit de la présence des cavaliers. Trop faible pour s'évader, Rooney lui dit de se cacher, qu'il ne pourrait rien faire. Il servait à rien qu'il tombe lui aussi entre leurs mains. Rooney était certain qu'ils ne lui feraient pas de mal. Obéissant à son frère, il courut derrière en direction des bois.

Il est clair que les Fédéraux venaient expressément pour capturer Rooney. [Il était le fils de Lee qui avait la carrière la plus prestigieuse.] Ne pouvant rien faire, madame Lee regarda les cavaliers pénétrer dans la maison. Ils retournèrent sur la véranda les mains vides mais c'était partie remise. Ils trouvèrent Rooney dans le bureau. Ils lancèrent un cri de triomphe et l'amenèrent dans la cour sur son matelas. Après avoir malmené le vieux M. Wickham, ils se sont emparés de ses chevaux et de son chariot. Ils montèrent Rooney à bord et l'amenèrent pour un voyage fluvial en direction de Fort Monroe (Virginie). (2) Pendant le voyage, Rooney vit les restes noircis de sa maison (White House) qui avait été incendiée par les Fédéraux. 

Fort Monroe
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Quelques soldats restèrent derrière un certain temps et partirent aussi vite qu'ils étaient arrivés. Une fois le champ libre, Rob revint dans la maison. Par la suite, il quitta les lieux pour reporter le kidnapping.(3)

Charlotte craqua complètement aussitôt que les soldats furent hors de vue. Elle était une épave physiquement et émotionnellement. Malgré la patience, les soins et l'expérience personnelle de madame Lee, rien ne pouvait la remettre sur pieds. 

Enfin, le 23 décembre, l'état de santé de Charlotte s'aggrava. Rooney avait été transféré à Fort Lafayette (New York). Il apprit que son épouse était mourante. Custis, [son frère aîné] qui était lui aussi un brigadier général, proposa de prendre la place de son frère pour 48 heures afin de lui permettre d'aller au chevet de son épouse. Les officiers nordistes en charge refusèrent. À l'annonce que son époux n'allait pas venir, Charlotte perdit tout intérêt à la vie. Elle mourut la Veille de Noël. Elle fut enterrée à côté de ses deux enfants. De ses quartiers sur les berges du Rapidan, le général Lee affirma qu'elle avait « rejoint ses petits chérubins et notre ange Annie au paradis. » Peu importe la nature de ses problèmes médicaux, il était convaincu que sa belle-fille était morte car elle avait le cœur brisé. Neuf mois plus tard, en mars 1864, Rooney fut échangé contre le brigadier général Neal S. Dow et réintégra l'armée confédérée.    

Fort Lafayette
Robert E. Lee et famille Fort-layafette-2901329


Le brigadier général Neal S. Dow               

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Notes :                             
(1) Une fois que la balle atteignait sa cible, le bouchon de zinc était prévu pour se séparer de la balle afin que la blessure s'infecte.
(2) Le major général John A. Dix reporta la nouvelle de la capture au major-général H. W. Halleck  le 28 juin 1863 : «J'ai l'honneur d'inclure une copie de mes instructions écrites au colonel Spears et son rapport. (…) Le général W.H.F. Lee a été trouvé dans sa maison mais il n'était pas rétabli de sa blessure. Il a été placé dans un [chariot] et ramené. Je l'ai fait examiner ce matin par mon directeur médical. Suite au rapport de ce dernier, il a été dirigé vers l'hôpital Chesapeake. Le colonel Spears est satisfait qu'il ait pu être amené sans danger ou inconvénient pour sa personne. Mon directeur médical croit qu'il ne sera pas blessé par le transfert. Il a une blessure de chair dans la cuisse, la balle ayant traversé complètement la cuisse. Le colonel Spears a démontré une conduite galante et judicieuse. (…) » in The war of the rebellion: a compilation of the official records of the Union and Confederate armies, Series 1,Volume 27, Part II,p. 794.

(3) Robert E. Lee apprit la nouvelle de la part de Jefferson Davis dans une dépêche du 28 juin 1863 : « Il a été dit que le général W.H.F. Lee a été capturé dans la maison de M. Wickham. Je crois la nouvelle mais elle doit être fondée car il y a tellement de rumeurs inventées par les nouvellistes ». in The war of the rebellion: a compilation of the official records of the Union and Confederate armies, Series 1, Volume 28, Part II, pp. 76-77.


Livres et sites consultés :

Ouvrages officiels :
The war of the rebellion: a compilation of the official records of the Union and Confederate armies. Series 1 - Volume 27 (Part I), pp. 76-77. 

The war of the rebellion: a compilation of the official records of the Union and Confederate armies. Series 1 - Volume 27 (Part II), p. 794.


Monographies :

Coulling, Mary P. The Lee girls. Winston-Salem, J.F. Blair, 1987. 242 p. 

David Stephen Heidler, Jeanne T. Heidler, David J. Coles. Encyclopedia of the American Civil War : a political, social, and military history. New York, W.W. Norton & Co, 2000. 2733 p. 

Lee, Robert E. Jr.. Recollections and Letters of General Robert E. Lee. Kessinger Publishing. 2004. 492 p. 

Perry, John. Mrs. Robert E. Lee. The Lady of Arlington. Sisters, Multnomah, 2003. 380 p.   


Sites internet :       


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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeSam 18 Avr 2015 - 6:37

L'arrestation du major général Custis Lee à Sailor's Creek (1), 3 jours avant la reddition de Lee à Appomattox, fut controversée dès la fin de la bataille. Deux régiments voulaient obtenir les honneurs de sa capture. 148 années plus tard, cette controverse dure toujours de nos jours! 

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Selon des transcriptions de lettres et de rapports de bataille, le premier soldat qui avait mis la main sur Lee serait le soldat David D. White (37th Massachusetts). White avait vu Lee tentant de s'échapper du champ de bataille. Le chargeant, il l'agrippa  et l'envoya à l'arrière. Initialement, Lee refusa de se rendre à un volontaire. Il donna son épée et son pistolet au capitaine Wiliam C. Morrill. (2)

Le deuxième soldat fut Harris S. Hawthorn (121st New York). Voyant que Lee tentait de s'échapper d'un groupe de prisonniers, il s'empara de lui et le remit à l'officier responsable. 

Finalement, même si les documents de l'Armée indiquent que White a capturé Lee, le nom de Hawthorn y est aussi mentionné.(3) Les deux hommes reçurent des promotions. 


Notes :

(1) Lee ne fut pas le seul général capturé lors de cette bataille : Ewell, Kershaw, Seth M. Barton, James P. Simms, Meriwether Lewis Clark, Sr., Dudley M. Du Bose, Eppa Hunton et Montgomery D. Corse. 

(2) Le pistolet de Lee est toujours dans la famille Morrill.

(3) Hawthorn avait pris soin de faire légitimer ses prétentions dans un affidavit signé par l'aumônier du régiment. Même si le document reconnait l'honnêteté de Hawthorn, il ne mentionne pas si l'aumônier l'avait vu capturer Lee.


Pour les amateurs de détails, voici le document en question :
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[size=12]* Dans les années 1890, les vétérans se sont empressés de demander des médailles d'honneur. Les règlements étant vagues, un soldat pouvait proposer sa candidature avec peu de documentation. Juste pour la bataille de Sailor's Creek, 56 médailles furent décernées. 

En 1894, Hawthorn appliqua pour une médaille d'honneur. Trois ans plus tard, les collègues de White contestèrent la médaille car l'application de White avait été rejetée. Le Secrétaire d'État, Russell A. Alger, rejeta leur appel.

Enfin, en 1916, un panel de généraux révisa chaque médaille. Ils retirèrent plus de 900 médailles mais la médaille de Hawthorn ne fut pas remise en cause.
[/size]


Frank E. White Jr, l'arrière petit-fils de David D. White, travaille depuis plusieurs années pour faire corriger la situation. Il a engagé des avocats du Massachusetts pour l'aider dans les démarches. Il a même l'appui de la délégation du Massachusetts au Congrès.

Le travail de recherche accompli par ce dernier a été publié dans son ouvrage « Sailor's Creek : Major General G.W. Custis Lee, Captured with Controversy » (2008). Dans ce livre, Frank E. White jr démontre que son ancêtre aurait dû avoir la médaille octroyée à Hawthorn. Il constitue la base de la requête en révision. Ce genre de requête est très rare.


Lien pour le livre :
http://www.amazon.com/Sailor-Creek-General-Captured-Controversy/dp/18892464…

Photo de David D. White
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[crédits : Frank E. White / Washington Post]

Enfin, le dossier a été transmis en automne 2010 au Army's War Decorations Board. Le processus étant complexe, la décision devrait être connue dans plusieurs années. Si la décision est en faveur de White, elle devra être entérinée par le Congrès et approuvée par le président.


Sites internet :

« Mass. soldier’s scion stakes claim for his Civil War due »
http://www.boston.com/news/local/massachusetts/articles/2011/07/27/mass_ancestor_deserves_medal_of_honor_man_says/

« Descendant fights for Medal of Honor for Civil War Cpl. David D. White »
http://articles.washingtonpost.com/2011-10-08/lifestyle/35280519_1_army-review-board-union-and-confederate-soldiers-civil-war

«Stolen Lincoln Documents Returned to National Archives; Who Captured General G.W. Custis Lee? »
http://ironbrigader.com/2011/08/21/stolen-lincoln-documents-returned-national-archives-captured-general-g-w-custis-lee/

« Battle of Sayler's Creek »
http://en.wikipedia.org/wiki/Battle_of_Sayler's_Creek


Pour les amateurs de détails, il y a une autre anecdote relativement à l'arrestation de Custis Lee. Des amis de Custis auraient lancé une rumeur dans le but d'empêcher qu'il devienne un prisonnier de guerre. 

McHenry Howard, un soldat confédéré du Maryland donna des détails sur cette histoire : 
« (…) La marche, d'à peu près cinquante miles vers Petersburg, a dû nous prendre trois ou quatre jours. Le jour avant notre arrivée, un général de l'Union nous a rencontré sur la route (Je crois que c'était le major général Hartranft) (1). [Il] prit le général Custis Lee à part [et eut] une courte conversation avec lui. Je me suis fait dire qu'il lui avait demandé abrutement s'il savait que sa mère était morte. Sans aucun doute, le rapport concernant sa mort était erroné. Custis Lee eut la permission de nous laisser ici et de se rendre à Richmond. » (2)

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Major général John Frederick Hartranft, en 1863
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(Crédits U.S. National Archives)


Robert Stiles, un autre soldat confédéré, donna des détails supplémentaires : 
« Juste avant la capitulation, sur mon chemin vers Petersburg en tant que prisonnier de guerre, j'étais assis sur le bord de la route près du général Custis Lee quand il a été choqué par la nouvelle de la mort de sa mère. Je lui ai rappelé que les plus folles rumeurs étaient susceptibles d'être mises en circulation en ce moment. Je lui suggéra, d'envoyer par télégraphe, une demande à Grant pour lui permettre de se rendre à Richmond afin de vérifier la véracité de la nouvelle. Ce qu'il fit et dès qu'il obtint la permission, il se dirigea vers Richmond. Après avoir constaté que la rumeur n'était pas fondée, il se rapporta rapidement au bureau du provost marshal. Il se fit dire que des ordres avaient été transmis par le général Grant afin que le général Custis Lee ne soit pas considéré comme un prisonnier de guerre. Il ne réussit pas à retourner en prison ou en captivité malgré tous ses efforts pour ce faire. » (3) 

Photo de Robert Stiles
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Notes :
 
(1) Il s'agissait du major général John Frederick Hartranft.

(2) McHenry Howard, Recollections of a Maryland Confederate Soldier and Staff Officer Under Johnston, Jackson and Lee, Williams & Wilkins Company, 1914, p. 392.
 
(3) Robert Stiles, Four years under Marse Robert, New York & Washington, The Neale publishing company, 1903, pp. 238-239.

 
 
Références :
  
Howard, McHenry. Recollections of a Maryland Confederate Soldier and Staff Officer Under Johnston, Jackson and Lee. Williams & Wilkins Company, 1914. 423 p. 

Stiles, Robert. Four years under Marse Robert. New York & Washington, The Neale publishing company, 1903. 368 p.  
 
Yates, Bernice-Marie. The perfect gentleman : the life and letters of George Washington Custis Lee. Fairfax, Xulon Press, c2003, volume 1. 372 p.  

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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeSam 18 Avr 2015 - 7:19

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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeDim 26 Avr 2015 - 7:51

Mary Custis Lee (1834 - 1918)


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Article de Chantal

En général
Mary ne faisait pas juste de partager le même nom que sa mère. Elle démontrait certains traits de caractère de cette dernière. Mary « fille » était une femme cultivée, brillante et indépendante. Elle faisait toujours les choses comme elle l’entendait. Enfin, elle était reconnue pour son caractère fort et excentrique.

Ses frères et sœurs avaient l’habitude de l’appeler « Sœur » au lieu de l’appeler par son prénom. Mary était considérée autoritaire et centrée sur elle-même.

Lorsque la famille vivait à Arlington, Mary refusait de faire sa juste part de tâches ménagères. Elle s’arrangeait toujours pour être loin de la maison : voyages, patinage et longues promenades.

Tout comme ses sœurs, Mary ne s’est pas mariée. Courtisée, elle eut plusieurs prétendants. Elle avait aussi un grand cercle d’amis.

Mary n’était pas reconnue pour sa beauté. Un des étudiants du Washington College (Lexington) avait dit qu’elle était vieille et laide mais qu’elle était une des dames les plus agréables qu’il avait vu ». Pourtant, Mary était âgée seulement de 32 ans à cette époque!

Enfin, Mary était une excellente cavalière, tout comme ses frères Custis et Rooney. Petite anecdote ici, elle monta même Traveller lorsque la famille vivait à Lexington. Elle se plaisait à dire qu’elle n’avait jamais monté un meilleur cheval. Elle était charmée par le célèbre cheval gris. Son père était très fier de ses qualités de cavalière.

Guerre de Sécession
Tout comme plusieurs femmes, Mary s’impliqua dans l’effort de guerre :

1) En compagnie de Mildred, Mary fut infirmière après la première bataille de Bull Run. À ce moment, elles eurent un avant-goût de la réalité de la guerre. L’hôpital de campagne se trouvait sur un domaine de Blantyre (Virginie).

2) Lorsque madame Lee et ses filles s’installèrent à Richmond en juin 1862, elles tricotèrent des chaussettes pour les soldats confédérés. Madame Lee supervisait un « atelier de tricot » où des dames venaient tricoter à ses côtés. Elle envoya des centaines de chaussettes au général qui les distribuait aux hommes qui en avaient le plus besoin.

Enfin, la guerre n’empêcha pas Mary de se promener à sa guise! À plusieurs occasions, elle se retrouva derrière les lignes nordistes. Par exemple, malgré les conseils de son père qui lui avait dit de quitter Cedar Grove quelques semaines avant les Fêtes (1862), elle fut prise derrière les lignes ennemies à King George County. Afin de la tirer de sa délicate situation, Jeb Stuart envoya deux de ses meilleurs éclaireurs en décembre. À son grand dam, elle refusa leur aide! Elle demeura sur place! Même Stuart ne pouvait pas venir à bout de son entêtement!

Relations avec Jeb Stuart
À l’époque où R.E. Lee était superintendant à West Point, Mary appréciait beaucoup la compagnie des cadets, tout spécialement celle de Jeb Stuart. Stuart était un favori de la famille. «Il avait été l’un des premiers jeunes hommes qu’elle avait fréquenté. Bernice-Marie Yates est d’avis qu’il admirait et peut-être aimait « Miss Mary ». (1) De plus, selon elle, il ne serait pas surprenant que Mary ait aimé son jeune prétendant. Malheureusement pour elle, Stuart ne réalisait probablement pas l’affectation qu’elle lui portait.

Lors des funérailles de Jeb Stuart, Mary n’avait pas assisté à la cérémonie en compagnie de son frère Custis. Mais cela ne veut pas dire qu’elle n’y était pas. Bernice-Marie Yates raconte une anecdote publiée dans le Richmond Examiner (14 mai 1864). Des témoins auraient vu, une femme habillée en vêtements de deuil, à l’arrière de l’église. L’identité de celle qui vivait son deuil en privé n’était pas connue avec certitude. Il est permis de croire qu’il s’agissait peut-être de Mary. À sa mort en 1918, on aurait trouvé parmi ses effets personnels, un costume de deuil du milieu du 19e siècle et un cartable avec de nombreux articles et coupures de journaux reliés à Jeb Stuart. (2)


Notes :
(1) Stuart était un grand amateur de poésie. Il a écrit plus de poèmes à Mary qu’à une autre femme.

(2) Anecdote tirée du volume 1 de : Bernice-Marie Yates, The Perfect Gentleman: The Life and Letters of George Washington Custis Lee, États-Unis, Xulon Press, 2003, pp- 126-127.

Mary intercède en faveur de son père
Après la guerre de Sécession, le Washington Collège (Lexington, Virginie) se cherchait un nouveau président. (1) Plusieurs noms de candidats avaient circulé. Le vote était sur le point d’être pris quand un membre du conseil d’administration intervint. Il leur expliqua qu’un de ses amis à Staunton avait parlé récemment à Miss Mary Lee. Elle lui avait dit que plusieurs personnes du Sud étaient prêtes à donner à son père tout ce qu’il avait besoin. Et ce qu’il avait vraiment besoin, c’était un emploi avec lequel il pourrait gagner sa vie et celle de sa famille. (2)

L’idée d’avoir en poste le « général Lee » plut aux membres du conseil d’administration. Ils étaient d’avis que ce serait vraiment une bonne chose pour le College. Ils se demandaient s’il y avait une chance que cela se concrétise. Août 1865, Lee accepta la présidence du College.

Enfin, même si l’Histoire ne le dit pas, il est permis de dire que Lee pouvait remercier sa fille Mary. C’est quand même un peu grâce à elle si on a pensé à lui pour ce poste!


Notes :
(1) Avant la guerre, l’ancien président était un sympathisant de l’Union. Il avait été chassé de ses fonctions. in Charles Bracelen Flood, Lee The Last Years, Boston et New York, Mariner Books/Houghton Mifflin Company, 1998, p. 79.

Vie à Lexington
Mary n’aimait pas du tout Lexington. Elle s’arrangeait pour mettre une distance entre elle et la ville le plus souvent possible! Toutes les raisons étaient bonnes pour voyager ou visiter des amis. (1)

Dans ses lettres, Mary décrivait Lexington comme étant un endroit isolé avec une morale protestante portée vers les jugements. Elle écrivait même que la famille n'était pas vraiment heureuse. Les Lee tentaient de se refaire une vie à Lexington. Il s'agissait d'un début mais ce n'était pas leur foyer. (2)

Lorsqu’elle était à Lexington, Mary prenait de longues marches seule dans la campagne. Cette habitude surprenait beaucoup les gens. Sans compter qu’il y avait des vols occasionnellement. Mais allez dire ça à une Mary Custis Lee était dépourvue de peur!

Notes :

(1) Même Mildred se plaignait de la société provinciale de Lexington. Elle a même déjà surnommé les résidants permanents les « Saints »! in Charles Bracelen Flood, Lee The Last Years, Boston et New York, Mariner Books/Houghton Mifflin Company, 1998, p. 129.

(2) Elizabeth Brown Pryor, Reading the man : a portrait of Robert E. Lee through his private lettters, New York, Viking, 2007, p. 440.

Anecdotes hivernales (1866-1867)
Avant l’arrivée de la famille Lee, les « bien pensants » de Lexington étaient d’avis qu’ « une dame ne devait pas patiner. Si elle le faisait, elle était une Yankee »! Mais qui allait mettre en doute les « qualités sudistes » des trois sœurs Lee! Agnes, Mildred et Mary ne se refusaient pas le plaisir de patiner en compagnie de jeunes hommes et des professeurs du College Washington et de VMI!

Enfin, comme si cela n’était pas assez pour les bonnes gens de Lexington, Mary et Agnes furent même vues en compagnie de deux professeurs célibataires de VMI lors d’une longue promenade en traîneau en soirée et cela…sans chaperon! 


Sa relation avec son père
Après la guerre, R.E. Lee jouait au « père abandonné » dès que ses filles étaient en voyage. Il était contrarié par leurs absences prolongées. Il écrivait constamment à Agnes et Mildred lorsqu’elles étaient en visite chez des amis. Il les exhortait à revenir à la maison prétextant que leur mère avait besoin d’elles. Ceci étant particulièrement vrai si cette visite coïncidait avec un…mariage! Malgré que Mary était très proche de son père, elle ne tenait pas compte de ses demandes contrairement à ses sœurs Agnes et Mildred. Ces dernières avaient de la difficulté à faire comme leur aînée. 

Enfin, plusieurs historiens pointent la nature possessive de Lee pour expliquer le célibat de ses filles. (1) Toutefois, cela ne peut pas s’appliquer à Mary. (2) Elle gardait son indépendance jalousement. Enfin, il ne faut pas oublier qu’après la guerre, il y avait peu de jeunes hommes disponibles. Elizabeth Brown Pryor avance même que les filles Lee paraissaient difficiles à plaire. (3) 


Notes :

(1) Adolescentes, les filles avaient été envoyées dans des pensionnats pour leurs études. Agnes était d’avis qu’on « les avaient protégé de l’autre sexe comme si elles allaient être dévorées par des lions rugissants ». Adultes, Annie se plaignait « qu’elles étaient gardées des jeunes hommes comme si elles étaient de l’or ». in Elizabeth Brown Pryor, Reading the man : a portrait of Robert E. Lee through his private lettters, New York, Viking, 2007, p. 206.

Toujours au sujet de la nature possessive de Lee, Elizabeth Brown Pryor explique qu’il agissait de la même manière avec les jeunes femmes. Il aimait leur compagnie et parvenait même à contrecarrer leurs prétendants.

(2) Il semblerait que la perte d’un lointain amour pourrait expliquer son célibat. Information tirée du volume 1 de : Bernice-Marie Yates, The Perfect Gentleman: The Life and Letters of George Washington Custis Lee, États-Unis, Xulon Press, 2003, p. 126. 

Jeb Stuart serait-il cet amour perdu? La question demeure entière. On se souviendra de l’histoire des vêtements de deuil retrouvés dans les affaires de Mary à sa mort. 

(3) Par exemple, Agnes souffrait encore des pertes de la guerre (dont la mort tragique d'Orton Williams en 1862) et Mildred idolâtrait son père. De plus, leur mère ne leur mettait pas non plus de pression pour qu’elles se marient. Même si Lee ne s’était pas toujours opposé au mariage, il n’avait pas aidé comme pour ses fils Rooney et Robbie. En fait, les soeurs n’auraient pas trouvé le « bon homme » pour leur plaire. in Elizabeth Brown Pryor, op.cit., p. 207.



L’arrestation de Mary Lee, le 13 juin en 1902,
 à Alexandria (Virginie) avait fait beaucoup jaser à l’époque. Voici les grandes lignes d’un article publié par Ariel Veroske sur le site « Boundary Stones ».

Encombrée par plusieurs gros sacs, Mary avait décidé de s’asseoir près de l’arrière de la voiture du tramway afin de sortir plus facilement une fois arrivée. 

Dès le moment où elle fut assise, le conducteur Thomas Chauncey, lui avait expliqué qu’elle devait changer de place en raison de la loi virginienne (section réservée aux Noirs en raison des lois ségrégationnistes). (1) Elle n’en fit rien. Elle avait prétexté qu’elle n’était pas au courant de la loi (2) et qu’elle ne voulait pas déplacer ses bagages. L’arrêt suivant, un homme noir monta dans la voiture. Une fois de plus, le conducteur demanda à Mary se déplacer à l’avant (section réservée aux Blancs). Même menacée d’arrestation, elle refusa de changer de siège. 

Enfin, quelques arrêts plus tard, Mary débarqua du tramway. Elle fut interpellée par deux officiers de police qui l’arrêtèrent. Les officiers Bettis et Sherwood l’escortèrent au poste de police. Mary demeura calme malgré son embarras. Une foule se forma quand les gens réalisèrent qui elle était. Plusieurs vétérans, ayant servi sous les ordres de son père, protestèrent contre son arrestation. Mary fut libérée sous condition qu’elle apparaisse en cour le jour suivant. Chose qu’elle ne fit pas.

Notes :
(1) Ces lois ségrégationnistes, en vigueur entre 1876 et 1965, visaient à distinguer les citoyens selon leur race (le principe « séparés mais égaux ») dans les lieux et services publics (écoles, bus, trains, etc.). 

(2) Mary expliqua au journal « Evening Star » qu’elle ne connaissait rien de la loi requérant la séparation des passagers blancs et noirs. Même si cela semble être une excuse classique, Ariel Veroske croit que c’est plausible. Le gouvernement local avait adopté récemment la ségrégation dans les tramways. Il est possible que plusieurs personnes n’étaient pas encore familiers avec les nouveaux règlements. En 1902, Alexandria et Fairfax étaient les seules villes à avoir adopté de telles lois en Virginie pour les tramways. 


Référence :
« Mary Custis Lee Challenges Streetcar Segregation »
http://blogs.weta.org/boundarystones/2013/06/13/mary-custis-lee-challenges-…

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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeMar 28 Avr 2015 - 8:12

Par Chantal :

Ses voyages

Au cours de ses nombreux voyages, Mary visita plus de 20 pays dont l’Australie, le Japon, l’Inde, l’Europe et l’Afrique. Grâce à son nom, elle était une favorite de la noblesse européenne. En plus d’être invitée à la table de dignitaires américains, elle eut le privilège d’avoir une audience avec le Pape Léon XIII au Vatican.

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Parmi les anecdotes intéressantes de ses voyages, elle refusa de participer au souper en l’honneur de Grant et de son épouse au Caire (Égypte) en février 1878.(1) Elle affirma : «Je ne voudrais pas m’asseoir à la table du général Grant même pour sauver sa vie »!

Enfin, Mary vécut la majeure partie de sa vie à l’étranger jusqu’en 1914. Elle était à Londres quand la 1GM commença. Elle affirma à un journaliste qu'elle était une fille de soldat. Prévoyant la misère qui allait en découler, elle se disait presque une défenseure de la paix à tout prix. De retour aux États-Unis, elle s’installa à l’hôtel Shoreham de Washington.

Hôtel Shoreham en 1916 (crédits Library of Congress)
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Notes :
(1) Grant fut reçu à titre d’ancien Président des États-Unis. Le souper regroupait d'anciens officiers des armées fédérale et confédérée travaillant pour l’armée égyptienne. Il fut organisé par le colonel Charles P. Stone. Le comportement de Mary contraria les officiers. in Mary P. Coulling, The Lee girls, Winston-Salem, N.C, J.F. Blair, c1987, p. 188.


Stone à l'époque de la guerre de Sécession et plus tard, dans l'armée égyptienne, de 1870 to 1883 (Crédits Wikipédia)
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Références :
Coulling, Mary P. The Lee girls. Winston-Salem, N.C, J.F. Blair, c1987. 242 p.

Perry, John. Mrs. Robert E. Lee. The Lady of Arlington. Sisters, Multnomah, 2003. 380 p.

Smith, Gene. « General Lee's daughters », American Heritage. Jul/Aug 1996, Vol. 47.

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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeMar 28 Avr 2015 - 14:54

Par Chantal

Quelques anecdotes en vrac pour terminer cette série :

1) Mary était très appréciée des vétérans confédérés. Elle a participé à plusieurs activités.

2) Elle était l’archiviste de la famille. Elle a accumulé plein d’éléments relativement à la vie de ses parents et de ses ancêtres Custis. Elle avait aussi appris beaucoup sur l’histoire des Custis en compagnie de son grand-père.

3) Le 25 janvier 1915, elle fut invitée à la table du Président Woodrow Wilson, à la Maison-Blanche.

Photo du couple présidentiel en 1914 (Library of Congress)
Robert E. Lee et famille 3c014410

4) Enfin, Mary a été la dernière survivante des enfants Lee. Elle est décédée le 22 novembre 1918 à Homestead (Hot Springs, Virginie). Voulant encore se démarquer de la masse, elle a été la première personne à être incinérée dans l’histoire de Rockbridge County. Ses cendres ont été placées dans la voûte familiale à Lexington.

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(Crédits : http://joeryancivilwar.com/Civil-War-Subjects/Internment-General-Lee-Arlington/The-Internment-of-General-Lee.html)

Références :
Coulling, Mary P. The Lee girls. Winston-Salem, N.C, J.F. Blair, c1987. 242 p.

Perry, John. Mrs. Robert E. Lee. The Lady of Arlington. Sisters, Multnomah, 2003. 380 p.

« Mary Custis Lee »
http://www.nps.gov/arho/learn/historyculture/mary-custis-lee.htm


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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeMar 28 Avr 2015 - 14:57

Général Lawrence Sisco a écrit:
Par Chantal

Quelques anecdotes en vrac pour terminer cette série :

1) Mary était très appréciée des vétérans confédérés. Elle a participé à plusieurs activités.

2) Elle était l’archiviste de la famille. Elle a accumulé plein d’éléments relativement à la vie de ses parents et de ses ancêtres Custis. Elle avait aussi appris beaucoup sur l’histoire des Custis en compagnie de son grand-père.

3) Le 25 janvier 1915, elle fut invitée à la table du Président Woodrow Wilson, à la Maison-Blanche.

Photo du couple présidentiel en 1914 (Library of Congress)
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4) Enfin, Mary a été la dernière survivante des enfants Lee. Elle est décédée le 22 novembre 1918 à Homestead (Hot Springs, Virginie). Voulant encore se démarquer de la masse, elle a été la première personne à être incinérée dans l’histoire de Rockbridge County. Ses cendres ont été placées dans la voûte familiale à Lexington.


(Crédits : http://joeryancivilwar.com/Civil-War-Subjects/Internment-General-Lee-Arlington/The-Internment-of-General-Lee.html)

Références :
Coulling, Mary P. The Lee girls. Winston-Salem, N.C, J.F. Blair, c1987. 242 p.

Perry, John. Mrs. Robert E. Lee. The Lady of Arlington. Sisters, Multnomah, 2003. 380 p.

« Mary Custis Lee »
http://www.nps.gov/arho/learn/historyculture/mary-custis-lee.htm


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MessageSujet: Re: Robert E. Lee et famille   Robert E. Lee et famille Icon_minitimeMar 28 Avr 2015 - 15:09

Merci Freddy d'apprécier le travail de Chantal, une amie Québécoise, archiviste des services gouvernementaux, qui a rédigé (entre autres) cette excellent article sur Mary Custis LEE.

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